comment-bien-ventiler-logement

Sommaire

Un logement sain, c’est un logement qui respire bien ! Dans les maisons comme les appartements, une bonne ventilation est essentielle pour limiter les pollutions intérieures et éviter l’humidité. Vous n’avez pas envie de voir se développer des moisissures, et vous avez raison ! Bonnes pratiques au quotidien, solutions de ventilation mécanique et gestes d’urgence dans les lieux les plus humides : Ootravaux vous livre ses conseils pour un air plus sain.

L'essentiel
  • Les sources de pollution intérieure ne manquent pas. Sans ventilation suffisante, elles ont des effets néfastes sur votre bien-être et sur l’état de la maison.
  • Si aérer la maison plusieurs fois par jour est indispensable, vous pouvez aussi agir en choisissant des produits et équipements moins polluants. 
  • Pensez aux solutions de ventilation mécanique : la VMC (contrôlée), la VMR (répartie) ou encore la VMI (par insufflation). 
  • Même dans une pièce très humide, il est possible d’agir : des professionnels peuvent vous aider.

Ventiler son intérieur : pourquoi est-ce indispensable ?

La ventilation d’une maison permet de préserver la qualité de l’air. Et c’est nécessaire à plusieurs titres : pour la bonne santé des occupants mais aussi pour celle du bâtiment. 

Pour limiter la pollution intérieure

En renouvelant régulièrement l’air de votre habitation, vous limitez l’exposition à plusieurs sources de pollution : 

  • Domestique, issue de la cuisson des aliments ou de la fumée du tabac ;
  • Chimique : les composés organiques volatils (COV) ou les particules fines, contenus dans les peintures, les vernis du mobilier, les bougies, désodorisants ou encore les produits ménagers ;
  • Biologique : il s’agit des acariens, pollens ou moisissures. Cela comprend aussi les virus et les bactéries. 

Pour protéger la santé des occupants

Pour certaines personnes, l’exposition à des polluants domestiques, des acariens ou des COV se traduit par un nez irrité, une toux persistante ou les yeux qui piquent. Mais chez les plus fragiles (personnes âgées ou souffrant d’une maladie chronique, nourrissons et jeunes enfants…), la pollution intérieure peut entraîner une gêne respiratoire, une crise d’asthme ou aggraver des pathologies existantes.

Pour éviter l’humidité et les dégradations 

Une hygrométrie excessive favorise le développement de moisissures sur les murs. Même lorsque les tâches ne sont pas visibles, cela a des conséquences. Les peintures s’abîment, les menuiseries sont fragilisées, de la condensation se forme sur les parois vitrées… sans compter les mauvaises odeurs. Cela cause de l’inconfort au quotidien, mais c’est aussi le risque de voir le logement se dégrader rapidement.

4 conseils pour lutter contre l’humidité dans la maison

Comment savoir si votre maison est bien ventilée ?

Certains signaux peuvent vous alerter. Et avez-vous pensé à mesurer la qualité de l’air intérieur ?

Air pollué : les indicateurs à surveiller

Le développement de moisissures sur les murs, les plafonds et les sols est un symptôme qui ne trompe pas. Ces champignons forment des tâches noires ou verdâtres. D’autres indices sont révélateurs : 

  • La dégradation des peintures, plâtres ou tapisseries (cernes, gondolement, écailles…) ;
  • La condensation sur les parois ou les fenêtres ;
  • Les mauvaises odeurs persistantes (odeur de moisi, de terre, de renfermé…).

Comment mesurer la qualité de l’air intérieur ? 

Plusieurs solutions existent :

  • L’hygromètre : cet appareil qui évalue le taux d’humidité coûte entre 5 et 70 € (1) ; 
  • Des appareils de mesure de la qualité de l'air pour calculer le niveau de pollution. Ce test peut être réalisé soi-même et coûte entre 90 et 550 € (1).

Ootravaux vous recommande aussi de faire appel à un professionnel pour contrôler l’air. Un spécialiste de la ventilation sera le plus à même de vous proposer un diagnostic complet et une solution adaptée. 

Astuce : le taux d’humidité dans une maison doit être compris entre 40 et 60 % selon l’Ademe (Agence de la transition écologique). S’il est trop élevé, gare à la condensation et aux champignons. Mais s’il est trop bas, cela provoque aussi des difficultés à respirer correctement et une sensation de gorge sèche !

undraw_engineers_1.svg
Installez une VMC

Avec les artisans Ootravaux

Les gestes du quotidien pour un air sain

Renouveler l’air, limiter les polluants, entretenir les équipements… lutter contre la pollution intérieure commence par quelques bons gestes.

Aérer votre logement au moins deux fois par jour

Ouvrir les fenêtres matin et soir, entre 5 et 10 minutes : c’est le minimum recommandé par l’Ademe pour renouveler l’air dans les logements. Et si vous utilisez des produits ménagers ou avec solvants (peintures, vernis…), le mieux est d’aérer de nouveau !

Mieux choisir les produits ménagers, le mobilier et les accessoires

Limitez, autant que possible, l’usage de polluants : cela vaut pour les produits ménagers comme pour ceux que vous utilisez pour le bricolage ou la décoration. 

  • L’Ademe identifie ainsi plusieurs labels environnementaux : l’Écolabel européen, Ecocert ou encore le label Nature & Progrès. 
  • Vous pouvez aussi vérifier le niveau d’émission de COV, précisé sur l’étiquette « émissions dans l’air intérieur ». Une classe A+ signale des articles moins polluants, tandis que le classe C identifie les plus polluants. 

Entretenez les équipements de cuisson, de chauffage et de ventilation

Une maintenance régulière des équipements limite les risques de pollution intérieure. 

  • La hotte de la cuisine doit être régulièrement nettoyée, tout comme les bouches de VMC si votre maison en est équipée. Les bouches d’extraction ne doivent pas être obstruées.
  • Pensez aussi à vider les poubelles, à couvrir les casseroles pendant la cuisson ou encore à vérifier le bon état des chauffages. 
  • En été comme en hiver, une chaudière mal entretenue peut se révéler particulièrement dangereuse pour la santé des occupants !

Quel est le prix de l’entretien d’une VMC ?

Les solutions et équipements pour la ventilation d’une maison

Pour autant, aérer plusieurs fois par jour n’est pas suffisant. D’autant plus qu’à mesure que vous isolez votre logement, vous limitez la circulation de l’air entre intérieur et extérieur : c’est mieux pour éviter les déperditions thermiques, mais l’installation d’un système de ventilation est dès lors indispensable ! 

Voici un récapitulatif des différentes solutions, leur fonctionnement et leurs points forts.

Type de ventilation

Fonctionnement

Avantages

Inconvénients

Ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux autoréglable

Une bouche d’extraction est installée dans chaque pièce humide (cuisine, salle d’eau…).

L’air vicié est aspiré par un extracteur électrique.

C’est le système de ventilation le plus simple et le moins coûteux.

Il consomme peu et les travaux sont limités.

Le débit d’air est constant quel que soit le taux d’humidité, ce qui favorise une déperdition de chaleur en hiver.

La configuration de la maison doit permettre l’installation de conduits.

VMC simple flux hygroréglable

Le principe est le même que la VMC autoréglable, mais le flux d’air est ajusté selon le taux d’hygrométrie.

La déperdition thermique est plus maîtrisée qu’avec une VMC autoréglable.

En rénovation, il faut pouvoir poser des conduits dans les pièces à ventiler.

VMC double flux

L’air vicié des pièces humides est extrait par un réseau de gaines. 

Il est remplacé par un air neuf déjà chauffé, distribué par un deuxième réseau.

L’air est chauffé avant d’être soufflé dans les pièces de vie : un gain de confort, mais aussi un avantage pour le chauffage de l’habitation.

Les travaux sont plus coûteux : il faut poser un double réseau de gaines. 

Ventilation par insufflation (VMI)

L’air frais est chauffé dans une centrale puis soufflé via des grilles d’aération.

L’air pollué est repoussé à l’extérieur depuis des extracteurs d’air jusqu’aux pièces de service.

La VMI ne nécessite pas de conduits : un bon point pour une rénovation.

Comme la VMC double flux, l’air est chauffé avant d’être soufflé.

Il faut disposer d’un espace sous les toits ou les combles pour l’installation de la centrale, qui gère la distribution de l’air neuf.

Ventilation mécanique répartie (VMR)

Des extracteurs d’air autonomes sont placés dans les pièces humides. Leur débit peut être réglé selon les besoins de chaque pièce. 

L’arrivée d’un air neuf est assurée par des grilles d’aération.

Aucun conduit n’est nécessaire. 

Le débit de chaque extracteur peut être réglé de manière autonome.

La consommation d’énergie est plus réduite que celle de la VMC.

Les extracteurs d’air peuvent se révéler bruyants.

Focus : comment ventiler une pièce humide ?

Dans une maison ou un appartement, les pièces les plus humides sont celles dites « de service » : la cuisine, la salle de bains ou la salle d’eau, la buanderie, les toilettes… Mais d’autres espaces peuvent aussi souffrir d’un excès d’humidité : les chambres, le salon… 

Pour les aérer, plusieurs démarches sont possibles.

  • Identifier et corriger la cause de l’excès d’humidité. Si elle est provoquée par un défaut d’étanchéité et d’isolation de la maison, des travaux de rénovation peuvent s’imposer.
  • Mettre en place une solution de ventilation contrôlée : VMC, VMI ou VMR, en fonction des caractéristiques du logement. 
  • Si une telle ventilation existe déjà, pensez à la faire contrôler par un professionnel. L’entretien doit être effectué au moins tous les 3 ans par un spécialiste (source Ademe) : chauffagiste, frigoriste, électricien ou encore plombier.
  • Installer un déshumidificateur d’air, qui permet d’absorber le surplus d’humidité de la pièce.
undraw_engineers_1.svg
Réalisez l'installation d'une VMC

Avec les artisans Ootravaux

 

(1) Prix moyens issus de différents sites de construction et travaux.