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Un mur de la maison vous semble humide au toucher ? Vous avez observé des signes de moisissure ou d’infiltrations ? Il faut agir. Pour vous prémunir des conséquences sur votre santé ou sur le bon état de l'habitation, une pièce humide doit être assainie et isolée. Comment en identifier la raison et quelles sont les solutions possibles pour traiter l’humidité ? Quels matériaux utiliser pour renforcer l’isolation d’un mur ? Ootravaux vous livre ses conseils pour rester au sec.

L'essentiel
  • L’humidité dans un logement peut avoir des causes variées : infiltrations, remontées capillaires ou encore fuites.
  • Il convient d’identifier les raisons pour trouver la bonne solution : c’est le rôle du diagnostic humidité, réalisé par un professionnel.
  • Certains isolants renforcent la résistance d’un mur à l’humidité : les laines minérales (roche ou verre), la laine de chanvre ou de mouton ou encore le liège et le polystyrène expansé.

Les différents problèmes d'humidité

Une odeur tenace, une tâche de moisissure qui s’étend, de la condensation sur les murs ou les meubles… Dans les pièces de la maison, l’humidité se signale de différentes façons. Avant de vous lancer dans des travaux d’isolation, il est indispensable d’identifier l’origine de cette hygrométrie anormalement élevée. Plusieurs scénarios sont à envisager.

Une remontée capillaire (humidité ascensionnelle)

  • Cela se produit lorsque l’humidité remonte du sol dans les murs enterrés. Les matériaux poreux aspirent l’eau du sol par capillarité.
  • La remontée capillaire entraîne la formation de moisissures ou de condensation, notamment sur le bas des parois. Les papiers peints se décollent et les peintures forment des cloques. Des dépôts blanchâtres, contenant du salpêtre, sont parfois visibles.
  • Cette humidité est le plus souvent généralisée : elle s’étend aux murs de plusieurs pièces de la maison.

Des infiltrations d’eau

  • L’eau s’infiltre dans les murs à la faveur d’une fissure, d’une gouttière bouchée ou encore d’un défaut d’étanchéité.
  • Ce problème est souvent confondu avec une remontée capillaire. Pour les différencier, vous pouvez retenir que les effets d’une infiltration s’observent aussi bien sur le bas du mur qu’en hauteur, sur le plafond ou les menuiseries. Mais ils sont souvent limités à la pièce concernée par les infiltrations.

La condensation

  • Ce phénomène se produit lorsque le taux d’hygrométrie dans l’air dépasse 65 % et que la ventilation n’est pas suffisante.
  • Au moment où elle entre en contact avec une surface plus froide, la vapeur d’eau contenue dans l’air dépose une pellicule d’eau sur les vitrages, les meubles ou encore les parois.
  • Cette situation est favorisée par une mauvaise circulation de l’air ou une isolation thermique insuffisante, ou lorsque la température en intérieur est trop élevée. Elle touche aussi bien une pièce de service (salle de bain, cuisine) que le séjour ou les chambres.

Fuite dans les conduites et tuyaux

  • Des taches sur les murs ou au plafond, des odeurs ou un écoulement peuvent aussi être le signe d’une fuite dans la tuyauterie du bâtiment : fissures, mauvais raccord, usure des joints ou embouts…
  • Ces symptômes sont le plus souvent localisés.

L’humidité de construction

  • En rénovation comme en construction, un temps de séchage est nécessaire pour que les matériaux puissent évacuer l’humidité résiduelle. Cela peut prendre jusqu’à 12 à 18 mois pour un bâtiment neuf.
  • Lorsque le séchage n’est pas correctement effectué, les murs deviennent humides, ce qui favorise le développement de champignons.
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Pourquoi faut-il absolument isoler un mur humide ?

Des murs humides représentent un risque pour la santé des occupants du logement. Ils peuvent aussi avoir des effets sur le bâtiment en lui-même.

Des conséquences sur la santé et le confort des habitants

  • L’exposition aux moisissures et au salpêtre accroît le risque de développer des allergies, des maladies respiratoires ou des infections. Les personnes fragiles sont particulièrement concernées : enfants, seniors, personnes déjà malades.
  • D’autres problèmes peuvent survenir au quotidien : des maux de tête, des troubles du sommeil, une irritation des yeux, de la gorge ou du nez, des nausées…
  • Les mauvaises odeurs et la sensation d’humidité provoquent de l’inconfort. Un logement humide est aussi plus difficile à chauffer, ce qui entraîne une hausse des factures d’énergie.

Un impact sur l’état du bâtiment et sur sa valeur

  • Les murs, les sols ou les plafonds sont fragilisés. À long terme, cela réduit la stabilité du bâtiment.
  • Les champignons ou encore le développement de tâches humides abîment les enduits et les peintures. Cela implique un coût supplémentaire au moment de rénover.
  • Une maison qui présente des défauts d’étanchéité et d’isolation perd de sa valeur lors d’une vente ou d’une location.

Avant d’isoler, traiter l’humidité est une priorité

Votre mur présente des signes d’humidité ? Vous pouvez mieux l’isoler mais avant de faire ces travaux, assurez-vous d’avoir traité les causes. C’est indispensable pour que l’isolation soit efficace.

Effectuer un diagnostic et identifier l’origine de l’humidité

Repérer les taches n’est pas suffisant pour déterminer ce qui rend vos murs humides. L’intervention d’un professionnel est recommandée pour établir un diagnostic humidité. Il se déroule en plusieurs étapes :

  • L’expert mesure l’humidité dans l’air et effectue des prélèvements sur les murs, sols ou plafonds qui sont touchés ;
  • Il interprète les résultats et détermine les raisons probables ;
  • Il liste les solutions possibles en fonction du type de problème relevé.

Différencier un mur humide et de l’humidité dans l’air

Les diagnostics établis par le spécialiste permettent aussi d’identifier un éventuel défaut de ventilation.

Les activités humaines dans certaines pièces, comme la salle de bain, la buanderie ou encore la cuisine, élèvent en effet le taux d’hygrométrie. Dès lors que la circulation de l’air n’y est pas efficace, l’humidité excessive entraîne l’apparition de tâches ou champignons. Le problème se situe alors du côté du système de ventilation et non de l’isolation du mur.

Mettre en place des solutions pour réguler l’hygrométrie

Avant toute pose d’un matériau isolant, l’humidité dans la pièce doit être réduite et le mur doit être assaini. Le taux d’hygrométrie idéal se situe entre 45 et 60 %. Plusieurs méthodes de déshumidification et de séchage sont possibles :

  • Aérer les pièces ;
  • Placer un déshumidificateur ;
  • Installer une centrale d’assèchement ou une centrale de traitement de l’air.

Traitements et techniques d'isolation

À chaque problème sa solution ! En fonction de ce qui rend votre mur humide, un professionnel peut vous proposer plusieurs techniques d’isolation.

En cas de remontée capillaire

  • Injection de résine dans les murs en contact avec le sol ;
  • Drainage de l’eau au niveau des fondations ;
  • Pose d’une membrane étanche dans le cadre d’une rénovation du mur ;
  • Mise en place d’un cuvelage dans le sous-sol, c'est-à-dire un caisson étanche pour isoler la cave ou le vide sanitaire.

En cas d’infiltration d’eau

  • Application d’un traitement hydrofuge pour corriger les défauts ;
  • Pose d’un nouveau revêtement étanche et isolation des murs.

En cas de condensation

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Choix des matériaux : quel isolant résiste le mieux à l'humidité ?

Tous les isolants ne se valent pas lorsqu’il s’agit de bien résister à l’eau. La laine de bois ou la ouate de cellulose notamment ont tendance à l’absorber : une forte hygrométrie réduit leurs performances isolantes. Voici 5 isolants plus adaptés pour isoler vos murs tout en régulant l’hygrométrie.

La laine de roche et la laine de verre

  • Ces deux isolants minéraux présentent une bonne perméabilité à la vapeur d’eau.
  • Une pose en panneaux semi-rigides permet une isolation par l’intérieur en conservant une lame d’air entre le mur et l’isolant, pour une meilleure ventilation.

La laine de chanvre

  • Formée à partir des fibres du chanvre, la laine de chanvre présente des caractéristiques équivalentes à celles des laines minérales. Il est aussi plus coûteux.
  • Mais il a l’avantage d’être naturel : un bon point si vous souhaitez miser sur des travaux plus écologiques.

Le liège expansé

  • Cet isolant offre une bonne résistance à l’humidité. Il est léger et facile à mettre en œuvre, mais son prix est plus élevé que la laine de roche ou de verre.
  • Sous forme de plaque fine, le liège expansé peut être utilisé pour une isolation thermique des murs par l’intérieur : les performances varient selon l’épaisseur de la plaque.

La laine de mouton

  • Cet isolant, fabriqué à partir de laines animales, est imputrescible : c’est un régulateur naturel d’humidité.
  • La laine de mouton se décline sous forme de panneaux ou de rouleaux et peut être utilisé pour isoler un mur humide.

Le polystyrène

  • Le polystyrène expansé est le plus souvent utilisé sous forme de panneaux pour isoler les murs par l’intérieur ou l’extérieur.
  • Léger et durable, il n’absorbe pas l’eau et résiste efficacement à l’humidité.

Quel professionnel contacter pour l'isolation d'une pièce humide ?

Un professionnel de l’étanchéité ou un plombier peuvent intervenir pour réaliser un diagnostic humidité et vous aider à identifier les opérations à effectuer. En fonction du type de travaux que vous devez réaliser dans la maison, plusieurs artisans ou entreprises peuvent être contactés :

  • Un plombier en cas de fuite dans la maison ;
  • Un maçon pour corriger les défauts ou les fissures, pour appliquer un traitement hydrofuge sur une façade ou pour intervenir sur la structure du bâtiment ;
  • Un plâtrier-plaquiste pour les travaux d’isolation thermique par l’intérieur ;
  • Un artisan spécialiste de l’étanchéité pour réaliser une isolation par l’extérieur.

Quel que soit le professionnel, Ootravaux vous recommande de solliciter plusieurs devis pour faire jouer la concurrence et bénéficier du meilleur prix. Vous pouvez aussi vous assurer que l’artisan est qualifié pour ces travaux :

  • La certification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) vous permet de bénéficier des aides de l’État pour une rénovation énergétique du logement ;
  • La qualification Qualibat identifie les professionnels reconnus dans leur secteur d’activité.
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