Lors de la construction d'une toiture, il est essentiel de bien calculer la pente du toit pour assurer l’étanchéité maximale de la couverture et éviter les désagréments liés à l’humidité. Comment calculer la pente d’une toiture ? Quels matériaux de couverture (tuiles, ardoise...) sont les plus adaptés selon la pente créée lors de la construction ou de la rénovation de la charpente ? Ootravaux vous apporte des éléments de réponse sur les pentes de toitures pour la réussite de vos travaux !
La pente d'un toit : un sujet loin d'être anodin
La réussite de la construction ou de la rénovation d’un bâtiment passe notamment par une isolation optimale au niveau du toit. Permettant l’évacuation des eaux de pluie, la pente de la toiture joue un rôle essentiel dans l’étanchéité du toit et de la charpente. Pour ces raisons, le toit plat et le toit-terrasse – c’est-à-dire des toits ayant une pente allant de 1 à 5 % – nécessitent un système d'évacuation particulier des eaux de pluie de la toiture. Enfin, la pente renforce la résistance de la toiture face aux vents.
Les pentes minimales à adopter pour la toiture dépendent de plusieurs critères :
- la zone géographique d'habitation ;
- le climat ;
- l’exposition aux vents dominants ;
- le nombre de pans de la toiture ;
- la hauteur, la longueur et la largeur du toit, etc.
Les professionnels du bâtiment utilisent le degré ou le pourcentage pour mesurer l’inclinaison d’un toit. Ces données ne se calculent pas de façon approximative. Il existe des normes de construction obligatoires en fonction de la zone d’habitation, avec des méthodes de calcul à respecter lors de la réalisation des travaux de toiture et de couverture. Veillez à bien respecter cette réglementation pour votre sécurité mais aussi pour être bien couvert par une assurance.
Bon à savoir : ne confondez pente minimale et pente recommandée pour une toiture. La pente minimale du toit est imposée par les différents critères des documents techniques unifiés (DTU). Un professionnel de la toiture peut cependant ajouter d’autres critères dans le calcul de la pente, et vous conseiller (dans le respect de la réglementation) une autre pente de toit pour protéger au mieux votre charpente et votre maison.
Les différentes formes de pente
Connaissez-vous le toit multipans ? Les toitures existent en effet à l’horizontale, mais aussi avec une hauteur variable selon le nombre de pans et de pentes pour apporter une vraie différence architecturale.
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Type de toit |
Définition |
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Plat |
Les toitures à l’horizontale ne sont jamais mathématiquement plates. En effet, il faut un pourcentage d’inclinaison minimum (1 %) pour que l’eau puisse s’évacuer. |
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Monopente |
Typique des régions montagneuses, ce toit ne possède qu’un seul versant de toiture pentu. |
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À 2 pentes |
C’est le toit le plus commun, avec 2 versants de niveaux identiques ou différents |
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À 4 pentes |
À l’image d’une pyramide, les quatre4 versants égaux se rejoignent au sommet. |
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À deux pans |
Avec croupe |
Ce toit ajoute deux2 versants triangulaires, plus petits, sur chaque longueur de la toiture |
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Avec ligne de coyau |
Caractérisé par un léger relèvement de la partie basse de la toiture, ce toit permet d’éviter les problèmes d’humidité |
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Avec ligne de bris |
La « comble à la mansard » se compose de deux2 pans inférieurs (brisis) avec une inclinaison différente des pans supérieurs (terrasson). Ils sont séparés par une ligne de bris ! |
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Multipans |
Cette structure, atypique, est avant tout une originalité architecturale |
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Toiture à 2 pans : prix, caractéristiques, avantages et inconvénients
Quelles normes concernant les pentes de toitures ?
En France, les documents techniques unifiés (DTU) fixent les clauses techniques à suivre pour la construction ou la rénovation de sa toiture. Ils définissent aussi les règles de calcul pour connaître la pente minimale du toit d’une maison.
Il en existe 3 :
- la norme française NF P 36 201 : répartition des descentes d’eau verticales ;
- le DTU 40.5 : mise en œuvre de l’évacuation des eaux pluviales ;
- le DTU 60.11 : dimensions et règles de calcul des canalisations.
Il faut aussi penser à consulter le plan local d’urbanisme (PLU) ou le règlement national d’urbanisme (RNU) auprès de sa mairie, car d’autres exigences peuvent s’appliquer à votre maison et à votre toiture selon sa localisation et sa zone exacte. Elles concernent, par exemple, la hauteur de votre maison, l’esthétique du toit ou encore le choix des tuiles, du zinc ou de l'ardoise en cas de spécifications régionales.
Quels critères principaux pour calculer la pente d'un toit ?
La zone géographique de la toiture
Il existe 3 zones d’habitation en France. Chaque zone possède ses propres normes pour les pentes de toitures. Elles sont définies par rapport à leur distance du littoral :
- Zone 1 : maisons situées à plus de 40 km de la mer ou à moins de 200 m d’altitude ;
- Zone 2 : travaux de toiture effectués entre 20 et 40 km des côtes et/ou entre 200 et 500 m d’altitude ;
- Zone 3 : constructions situées à moins de 20 m des côtes maritimes ou à plus de 500 m d’altitude. C’est la zone où la toiture est la plus exposée aux intempéries.
La situation et l’environnement autour de la maison
Autre critère à prendre en compte pour calculer les pentes de toitures : la situation exacte de votre maison et son environnement direct. Exemple : dans le cas d’une maison entourée de collines, une toiture protégée du vent subit moins les intempéries et reçoit moins d’eau de pluie. La toiture se trouve dans une situation considérée comme normale lorsque la maison se trouve sur un plateau ou dans une plaine. Enfin, les maisons implantées sur le littoral ou en haut de falaises se trouvent les plus exposées.
Les matériaux de couverture en fonction des pentes de toitures
Troisième critère essentiel avec lequel composer pour calculer les pentes minimales du toit : le type de matériaux de couverture utilisé pour la toiture. Lorsque vous contactez un professionnel pour mieux connaître ses produits et ses prix, ayez bien en tête que le type de matériau de couverture à utiliser dépendra de la pente de votre toiture. En effet, certains types de matériaux de couverture s’imposent sur des pentes minimales de toit comme le chaume, l’ardoise ou le bac acier.
Le chaume
Matériau réputé pour ses qualités très isolantes, le chaume s’obtient à partir de pailles de céréales ou de tiges de roseaux. Naturellement écologique, il se trouve sur les toits de maisons rustiques, avec une pente minimum de 40 %.
Le shingle
Le shingle désigne tous les éléments de couvertures de forme rectangulaire qui se chevauchent. D’origine nord-américaine, le shingle existe sous d’autres termes : bardeau bitumé, bardeau d’asphalte, bardeau canadien ou ardoise bitumeuse. Deux couches de feutre bitumé emprisonnent une couche de fibre de verre. Ces couvertures nécessitent un toit avec un pourcentage minimum de 20 %.
L'ardoise
Tout le monde connaît l’ardoise naturelle à la durée de vie centenaire qui recouvre les toits de nombreuses régions. Cette longévité exceptionnelle s’explique par la solidité de cette roche métamorphique d'origine sédimentaire qui n’a besoin d’aucun traitement. Il existe une alternative moins coûteuse mais moins durable : l’ardoise synthétique (ou en fibres de ciment).
De type naturel ou synthétique, l’ardoise se pose toujours sur une toiture avec une pente minimale de 26 %.
Le zinc
Ce métal étanche, facile d’entretien et esthétique, investit les toits des maisons. Auparavant, son utilisation était souvent restreinte aux gouttières. Désormais amélioré par les fabricants (durée de vie entre 50 et 100 ans), il offre une autre solution pour les toits, particulièrement ceux qui accueillent des panneaux photovoltaïques. Selon le type choisi (naturel, prépatiné ou laqué), le zinc se pose sur un toit à faible degré (5 degrés minimum et 20 degrés maximum).
Le bac acier
Durée de vie de 30 ans, personnalisable, moderne et léger : le bac acier laqué ou galvanisé présente de nombreux atouts. Il se compose de plaques d’acier, nervuré ou plissé, et peut même prendre l’aspect de tuiles. Autre avantage : il se montre idéal pour des toits à faible pente, voire des toits plats.
Qui peut décider des pentes de toitures ?
Le calcul des pentes de toitures d'un bâtiment se fait avant la pose de la charpente, qu'elle soit en bois, en métal ou dans tout autre matériau. Il faut donc se pencher sur le sujet dès le début des décisions d'architecture. Le calcul de la pente de toit doit être fait par un professionnel de la toiture pour bénéficier des meilleurs conseils et garantir une isolation optimale et une bonne étanchéité.
Vous pouvez faire appel à un artisan couvreur, qui pourra aussi proposer sur son devis la pose de la toiture, ou à un architecte, qui peut travailler sur l’ensemble des plans de la maison. Ces pros vous conseilleront pour une étanchéité maximale, en proposant par exemple d’ajouter un écran de sous-toiture. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à solliciter plusieurs professionnels, pour une meilleure estimation des prix et bénéficier de conseils avisés. Demandez au minimum 3 devis pour bien comparer les artisans.
