Poutre IPN : définition et tarif de pose

Aussi robuste qu’esthétique, la poutre IPN s’utilise dans le cadre de travaux de rénovation pour soutenir un plancher, supprimer un mur porteur ou renforcer une cloison. Cette poutre à l’aspect « loft » peut changer considérablement l’aspect d’une pièce, mais nécessite de lourds travaux. Ootravaux vous donne toutes les pistes pour bien budgéter votre projet.

L'essentiel

• Le prix d’une poutre IPN dépend de son matériau, du poids supporté et de ses dimensions.
• La poutre IPN se distingue par sa forme en « I » avec des ailes inclinées à 14 %.
• Attendez-vous à un tarif compris entre 5 et 600 euros du mètre linéaire sur votre devis. Le coût d’un artisan se situe, lui,  entre 40 et 70 euros HT de l’heure.

Les critères qui impactent le prix d'un IPN   

Utilisée pour soutenir un plancher, remplacer un mur porteur ou renforcer une cloison, la poutre IPN consolide la structure d’une pièce mais remplit aussi un rôle esthétique. Pour estimer le budget de votre projet, il faudra d’abord vous pencher sur les 3 caractéristiques qui déterminent le prix d’une poutre IPN.

Le matériau

La poutre IPN la plus répandue est fabriquée à partir d’acier. Mais pour des raisons de résistance ou d’esthétique, les constructeurs ont agrandi leur catalogue et utilisent d’autres matériaux pour la fabrication de poutrelles comme le bois, l’aluminium, le fer, l’inox ou encore… le verre !

Le poids supporté

Le poids que peut supporter une poutrelle se détermine en fonction du matériau utilisé. Plus il est robuste, plus la charge sera importante, et donc plus le prix sera élevé.

Les dimensions

Le prix d’une poutre IPN s’entend au mètre linéaire (ml). C’est donc en partie le nombre de mètres qui détermine le prix de votre poutrelle.

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Quelles sont les normes et dimensions d’une poutre IPN ?

Tout d’abord, il convient de distinguer 2 profils majeurs :

• en « I » : la hauteur est – à peu près – 2 fois supérieure à la largeur pour garantir une plus grande résistance à la flexion (IPE et IPN) ;
• en H : la hauteur est égale à la largeur pour apporter une plus grande résistance à la compression (HEA, HEB, HEM).

Il existe 2 types de poutres en « I » : IPN et IPE.

Les dimensions d’une poutre IPN se calculent à partir de la hauteur de sa section. Vous retrouverez les suivantes sur le marché :

Prix et caractéristiques d’un IPN selon le matériau

Qui du bois ou du fer est le moins cher ? Et quels sont les matériaux les plus robustes ?

Le bois

Esthétique et chaleureux, le bois donne un aspect plus authentique et traditionnel à votre maison. En rénovation, il est parfait pour transformer complètement une pièce.

En revanche, les poutrelles en bois supportent moins bien les charges plus lourdes. Elles se destinent plutôt à des supports provisoires pour ouvrir un mur porteur, installer une porte ou encore maintenir un plancher. De plus, le bois requiert un traitement de protection et d’isolation.

Le fer

Le fer offre l’une des meilleures résistances aux charges lourdes. Avec ce matériau, votre mur porteur ou votre plancher aura une durabilité de plusieurs décennies ! En plus, le prix pour ce modèle reste accessible. Seule ombre au tableau : le fer est sensible à la corrosion.

L’acier

L’acier est le plus utilisé pour fabriquer des poutres IPN. Pourquoi ? Car il se manufacture très bien, ce qui permet de créer des poutres de dimensions diverses et variées. Résistantes et durables, ces poutres IPN peuvent supporter des poids assez élevés. En matière de décoration, vous avez le choix entre :

• garder son effet industriel en les laissant apparentes ;
• les rendre plus discrètes avec de la peinture, un habillage ou un coffrage.

En revanche, les poutres IPN en acier présentent un inconvénient de taille : elles sont sensibles à la corrosion. Par conséquent, vous ne pourrez pas les installer dans un milieu humide – encore moins à l’extérieur - au risque de les dégrader très rapidement.

L’inox

Moins présentes sur le marché, les poutrelles en inox affichent pourtant les mêmes avantages que le fer et l’acier. En effet, il se transforme très bien et offre une grande résistance. Mais du fait de sa rareté, il est plus cher.

L’acier galvanisé

Robustesse, esthétisme, durabilité : l’acier galvanisé possède de nombreux points communs avec l’acier. Mais avec une différence notable : cet acier bénéficie d’un traitement anticorrosion. Par conséquent, le soutien peut être installé en milieu humide sans aucun problème. Mais ce traitement particulier implique un prix plus élevé.

Le verre

Fabriqué à partir de fibres de verre ou de composite, ce modèle de poutre laisse passer la lumière. Grâce à cette particularité, il se destine principalement à une construction vitrée (véranda, toit vitré, etc.). L’effet « waouh » sera garanti ! 

L’aluminium

Nettement plus léger que l’acier, l’aluminium est très apprécié sur les chantiers avec un accès difficile. Malgré sa légèreté, l’alu peut supporter des charges lourdes, ce qui en fait une poutre très recherchée. Seul bémol : son coût (très) élevé.

Panorama des différents tarifs en fonction du matériau

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Déroulement de la pose d'un IPN

La pose d’une poutre IPN se déroule généralement en 3 grandes étapes :

• faire appel à un bureau d’études techniques (BET) ;
• installer les poutres et les piliers ;
• fixer la poutre IPN.

Étape n° 1 : faire appel à un bureau d’études techniques (BET)

Votre projet de poutre IPN débute avec un bureau d’études techniques. Cette entreprise aura pour mission de réaliser des calculs pour définir la meilleure construction possible. Si une poutre IPN est envisageable, le BET transmettra son expertise au maître d’ouvrage ou à l’architecte responsable de votre chantier.

Dans le cas contraire, une autre solution vous sera proposée. 

Étape n° 2 : installer les poutres ou les piliers

Le chantier peut démarrer ! Ce dernier se déroule de la façon suivante :

1. préparation de la zone d’encastrement de la poutre ;
2. pose des étais et scellement des poutres ou des piliers au mur pour supporter la future poutre ;
3. perçage du mur à la disqueuse ;
4. bétonnage des supports au mortier.

Étape n° 3 : fixer la poutre IPN

Une fois le mortier retiré, l’IPN est fixée. Le type de fixation dépend avant tout des caractéristiques de votre bâtiment. Il peut s’agir :

• d’un linteau ;
• de mortier ;
• d’un scellement chimique.

Astuce

Si vous réalisez une ouverture qui se voit depuis l’extérieur de votre maison, vous devez obligatoirement déposer une déclaration de travaux en mairie.

Pose d'un IPN : prix de la main-d'œuvre

La pose d’une poutre IPN représente de lourds travaux et nécessite de solides compétences en matière de bâtiment. La solution ? Faire intervenir un maçon professionnel.

Pourquoi faire appel à un maçon professionnel ?

Compte tenu du rôle structurel de l’IPN et de la sécurité qui en découle, il est vivement recommandé de s’entourer de professionnels (architecte, entreprise de maçonnerie, etc.).

Le rôle principal de l’architecte sera de déterminer la section la plus adaptée à votre projet afin qu'elle supporte la charge imposée. L’artisan, quant à lui, vous apportera plusieurs avantages :

• toutes les opérations de logistique et d’évacuation sont gérées par un professionnel ;
• votre poutre IPN sera fixée de manière pérenne et sécurisée ;
• vous pouvez ajouter d’autres travaux de maçonnerie, comme l’ouverture d’un autre mur non porteur ;
• vous bénéficiez de garanties professionnelles.

Quel coût pour la main-d’œuvre ?

Évidemment, l’intervention d’un professionnel implique un budget plus important. Les maçons sont libres de fixer leur tarif, souvent déterminé par leur expérience mais aussi les caractéristiques de votre maison et la complexité du chantier. Comptez entre 40 et 70 euros HT (1) de l’heure.

Pour choisir le meilleur rapport qualité-prix, n’hésitez pas à demander plusieurs devis ! Dans l’idéal, 3 devis sont suffisants pour comparer les propositions reçues. 

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(1) Prix moyens issus de différents sites de construction et travaux.