Face à la sécheresse qui s’installe en ce mois de juillet 2025, jardiner demande quelques ajustements. Découvrez les gestes simples pour arroser sans gaspiller, les moments les plus efficaces pour intervenir, les techniques pour préserver l’humidité du sol, ainsi que des idées pour réutiliser l’eau au quotidien. Il s’agit aussi de comprendre comment adapter ses pratiques en période de restriction, sans forcément tout arrêter.
L’eau se raréfie : adopter le bon sens et la modération
Les périodes de sécheresse sont plus fréquentes, et avec elles, des restrictions temporaires sur l’usage de l’eau. Ces mesures évoluent selon la situation locale, mais il reste généralement possible de continuer à entretenir son jardin intelligemment.
Dans de nombreux cas, l’arrosage reste autorisé à certaines heures (tôt le matin ou tard le soir), en privilégiant les potagers et les plantes récemment installées. Les méthodes sobres comme le goutte-à-goutte, les oyas, ou l’arrosage ciblé au pied des plantes sont souvent tolérées, même en période de forte tension.
Avant toute chose, il vaut mieux vérifier les règles en vigueur dans sa commune (via le site vigieau) et ajuster ses habitudes plutôt que renoncer complètement. L’idée est de préserver l’eau… tout en gardant ses cultures en bonne santé.
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Adapter son arrosage aux conditions météo
Miser sur les bons horaires
Arroser tôt le matin (entre 6 h et 8 h) reste la méthode la plus fiable pour éviter l’évaporation rapide et les maladies liées à l’humidité stagnante sur les feuilles. En soirée, l’humidité peut favoriser l’apparition de champignons, en particulier sur les tomates ou les courgettes.
Arroser moins, mais mieux
Arroser directement au pied des plantes permet de cibler les racines, là où l’eau est réellement utile. Cette technique limite les éclaboussures, souvent responsables de la propagation de maladies comme le mildiou. Certaines astuces maison comme la demi-bouteille retournée ou les systèmes de goutte-à-goutte conviennent bien à ce type d’arrosage précis. D’autres préfèrent les oyas en argile, enterrés au pied des plantes pour une diffusion lente et en profondeur.
Organiser le sol pour qu’il garde sa fraîcheur
Pailler pour freiner l’évaporation
Un paillage végétal (paille, fougères, feuilles mortes) ou minéral (gravier, pouzzolane) posé sur 5 à 10 cm d’épaisseur protège la terre du soleil et garde l’humidité plus longtemps. Il évite aussi la formation de croûtes en surface qui bloquent l’infiltration de l’eau. Autre bénéfice du paillage : il réduit la croissance des mauvaises herbes, qui entrent en concurrence avec vos plantations pour capter l’eau du sol.
Ne plus tondre en cas de sécheresse
Laisser l’herbe pousser permet de maintenir une couche isolante naturelle. Même jaunie, la pelouse reste vivante et repoussera à la première pluie.
Réutiliser l’eau disponible dans la maison
L’eau de pluie et de cuisson à récupérer
Installer un récupérateur d’eau connecté à une gouttière peut vous faire économiser plusieurs centaines de litres après un orage. Et en cuisine, l’eau de cuisson des légumes refroidie ou celle utilisée pour rincer les fruits peut également servir à l’arrosage. L’idée : ne rien gaspiller, tout en enrichissant la terre en minéraux naturels.
L’eau de la douche, sous conditions
À condition d’utiliser des produits de toilette à composition naturelle, l’eau de rinçage récupérée dans un seau peut aussi servir ponctuellement au jardin. À utiliser avec précaution, surtout près des légumes à consommer.
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Observer, ajuster, préserver
Adapter l’arrosage selon les espèces
Les tomates tolèrent un léger stress hydrique, mais redoutent l’excès d’eau après une sécheresse : un arrosage trop brutal peut les faire fendre. Les courgettes, plus gourmandes en eau, nécessitent un suivi plus régulier. Observer l’humidité de la terre à quelques centimètres de profondeur aide à mieux doser.
Déplacer les plantes en pot
Les plantes en pot sont plus sensibles : leurs racines ne peuvent pas aller puiser l’eau en profondeur. Si besoin, déplacer les pots à l’ombre pendant les pics de chaleur permet d’éviter les coups de chaud inutiles.
Supprimer les parties fanées
Retirer les fleurs fanées ou les feuilles sèches aide les plantes à concentrer leur énergie sur les parties encore saines. C’est aussi un bon moyen de limiter les foyers de maladies.
Protéger les cultures des maladies
Ne jamais arroser le feuillage
Le feuillage mouillé, combiné à la chaleur, crée des conditions idéales pour les maladies fongiques comme le mildiou ou l’oïdium. Cibler les racines reste le moyen le plus fiable pour limiter les risques sanitaires au potager.
Installer de l’ombre pour les jeunes pousses
Un simple drap tendu, des caisses retournées ou des toiles d’ombrage peuvent protéger les plantes les plus fragiles, tout en laissant circuler l’air. L’ombrage ponctuel est particulièrement utile pour les semis récents ou les plants repiqués.