gazon abimé par l'été et la secheresse

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Quand les températures dépassent les 30 °C, beaucoup de pelouses virent au jaune. Ce phénomène, courant dès la mi-juillet, résulte rarement d’un gazon “mort”, mais plutôt d’un stress hydrique ou thermique. Bonne nouvelle ! Il existe des pratiques douces permettant de régénérer votre pelouse fatiguée et retrouver un tapis vert aussi agréable qu'en début de saison…

Pourquoi votre pelouse jaunit en été

Jaunissement ne signifie pas forcément que le gazon est perdu. La plupart des graminées entrent naturellement en dormance estivale pour se protéger du manque d’eau. Cette réaction se manifeste par un ralentissement de la croissance, des brins recroquevillés et un dessèchement progressif. Les pelouses matures – implantées depuis plusieurs années – résistent souvent mieux grâce à un enracinement profond.

À l’inverse, certaines zones brunissent brutalement ou dégagent une odeur désagréable. Cela peut révéler un excès d’humidité, une maladie ou une attaque de parasites. Une inspection locale permet de distinguer ces cas des simples signes de fatigue estivale.

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Aérer le sol pour relancer la croissance

Lorsque la terre est compactée, notamment à cause du manque d’eau, les racines s’asphyxient. Le premier geste utile est donc l’aération du sol :

  • Une fourche, une paire de sandales à clous ou un scarificateur manuel suffisent sur de petites surfaces.

  • L’idéal est d’intervenir après une pluie ou un arrosage, sur sol frais.

  • Les trous d’aération permettent à l’eau et à l’air de pénétrer plus facilement jusqu’aux racines.

Dans les zones très sèches ou argileuses, l’ajout d’un peu de sable fin peut améliorer le drainage.

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Terreauter avec du compost ou une terre riche en compost

En complément de l’aération, le terreautage léger avec un compost mûr stimule la vie microbienne et améliore la structure du sol. Cette méthode simple renforce la vigueur des brins existants tout en préparant un bon lit pour le sursemis.

  • Utilisez un compost tamisé ou bien décomposé, sans gros morceaux ;

  • Répartissez environ 2 à 3 litres par m² sur les zones les plus fatiguées ;

  • Travaillez légèrement la surface à l’aide d’un râteau pour une meilleure répartition ;

  • Privilégiez un temps nuageux ou en fin de journée, pour éviter le dessèchement trop rapide.

Ce geste apporte de la matière organique sans déséquilibrer le sol, tout en améliorant la capacité de rétention d’eau. Il peut aussi s’envisager seul si la pelouse n’a pas besoin d’être sursemée.

Sursemer avec des variétés résistantes

Suivez toujours un terreautage d’une application de semences à gazon de qualité. Le sursemis permet de renforcer les zones dégarnies sans devoir refaire entièrement la pelouse. Cette technique s’applique même en été, à condition de respecter quelques étapes simples :

  • Nettoyer la surface : retirer les débris, tondre autour de 4 cm ;

  • Choisir des graines adaptées : fétuque élevée, ray-grass anglais ou pâturin, selon l’exposition et la nature du sol ;

  • Épandre 30 à 40 g de semences par m², idéalement après une pluie ;

  • Rouler ou ratisser légèrement, puis arroser en pluie fine.

Tonte et mulching : deux alliés sous-estimés

 En été, une tonte trop courte accentue l’évaporation. Pour soutenir une pelouse fragilisée :

  • Mieux vaut relever la hauteur de coupe à 8-10 cm, surtout en période de canicule ;

  • Le mulching (tonte avec broyage de l’herbe laissée sur place) agit comme un paillage naturel. Il limite l’évaporation, fertilise le sol lentement et stabilise la température du sol.

Sur herbe humide ou malade, cette pratique est à éviter car elle peut favoriser les champignons.

Dès que les températures dépassent 32°C trois jours d'affilée, arrêtez complètement la tonte. Les brins longs constituent une protection naturelle et stockent l'énergie nécessaire à la survie. 

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Arrosage raisonné : espacer mais arroser plus longuement

L'objectif principal est de favoriser un système racinaire profond plutôt qu'en surface. Un arrosage régulier mais faible maintient les racines dans les couches superficielles du sol, fragilisant ainsi le gazon lorsque l'irrigation cesse. À l'inverse, des apports d'eau moins fréquents mais abondants poussent les graminées à puiser l'humidité dans les couches profondes, renforçant leur résistance et leur capacité d'adaptation. L’idéal est un arrosage par semaine, à raison de 15 à 20 litres/m², de préférence tôt le matin, pour limiter l’évaporation. 

En période de restriction, des solutions simples existent :

  • Récupération d’eau de pluie,

  • Arrosage ciblé sur les zones visibles ou fragiles,

  • Tonte haute couplée à un mulching épais (3 à 4 cm).

Après la canicule : observer avant d’intervenir

Une pelouse en dormance peut mettre 15 à 30 jours à repartir une fois la chaleur passée. Quelques signes positifs à surveiller :

  • Reprise de la croissance à la base des brins,

  • Apparition de nouvelles pousses vertes,

  • Résistance à l’arrachement manuel.

En cas de zones mortes, un regarnissage localisé reste possible, à condition de griffer la terre, enrichir avec du compost et semer à nouveau.

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