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En plein été 2025, alors que les températures grimpent au-delà des 30 °C dans plusieurs régions françaises, les rencontres avec des vipères se multiplient dans les jardins. Plusieurs points communs reviennent dans les témoignages : des tas de bois, un compost mal géré, des plantes couvrantes ou des coins d’ombre oubliés… Autant d’éléments qui transforment certains espaces extérieurs en véritables refuges pour ces reptiles protégés mais redoutés.

Ce que les serpents recherchent dans un jardin

Les vipères et autres serpents ne se promènent pas au hasard. Ils recherchent des zones fraîches, humides et calmes, qui leur permettent à la fois de se protéger de la chaleur, de se dissimuler des regards, et de trouver de la nourriture. Ces éléments sont souvent réunis dans des zones précises du jardin, parfois totalement banales. D’après les données du Muséum national d’Histoire naturelle, près de 1 000 morsures de vipères sont signalées chaque année en France, dont une très grande majorité en milieu habité. Le problème n’est donc pas réservé à la nature sauvage : les jardins privés sont pleinement concernés.

Ces plantes et coins du jardin qu’ils apprécient

Le pied des haies, un abri discret mais idéal

Selon l’Office français de la biodiversité et la Société herpétologique de France, les vipères privilégient les zones au pied des haies ou des buissons denses. Ces endroits cumulent végétation verticale, sol meuble et faible passage humain, créant des conditions idéales pour la régulation de leur température corporelle. Ces micro-habitats représentent à eux seuls plus de 30 % des rencontres recensées avec des vipères en zone résidentielle.

Le tas de bois ou de branchages

Très prisé pour le barbecue ou la cheminée, le tas de bois devient un vrai piège en été. Il reste frais, attire les rongeurs et insectes, et fournit une excellente cachette. Lorsqu’il est placé à proximité d’une terrasse, d’un mur ou d’une piscine, il augmente fortement le risque de rencontre avec un serpent.

Le compost mal géré, un vrai aimant à rongeurs… et à serpents

Un fruit trop mûr ou une épluchure sucrée jetée à la hâte dans un compost déclenche un enchaînement rapide : fermentation, arrivée des rongeurs, puis apparition des prédateurs. Ce cycle discret mais bien réel attire notamment la vipère aspic, très présente dans le sud et le centre de la France.

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Plantes à surveiller : quand la végétation devient un refuge

Certaines plantes ou arbustes bas et denses créent des caches idéales, surtout lorsqu’ils ne sont pas taillés. Ce n’est pas la plante en elle-même qui attire les serpents, mais bien les conditions qu’elle génère : ombre, fraîcheur et immobilité.

Voici quelques cas typiques observés :

  • Lauriers-palmes et troènes : leur base très touffue offre un couvert parfait ;

  • Bambous et plantes à rhizomes denses : peu accessibles, peu remués ;

  • Massifs non désherbés ou paillis épais : chaleur et abris garantis.

Il est donc recommandé de tailler régulièrement les plantes couvrantes et de débroussailler les bordures, notamment autour des clôtures, composteurs ou zones de passage.

Bon A Savoir

La France métropolitaine abrite 13 espèces de serpents indigènes : 9 couleuvres inoffensives et 4 vipères venimeuses.

  • Parmi les couleuvres, on trouve la couleuvre à collier (présente sur tout le territoire), la couleuvre d'Esculape (pouvant atteindre 2 mètres), la couleuvre verte et jaune (très agile), ou encore la couleuvre de Montpellier (le plus grand serpent français).
  • Les vipères comprennent la vipère aspic (la plus dangereuse et commune), la vipère péliade (présente dans le nord et les Alpes), la vipère de Séoane (Sud-Ouest) et la vipère d'Orsini (très rare et peu venimeuse).

Contrairement aux idées reçues, ces serpents présentent un risque très limité avec seulement environ un décès par an en France, car ils fuient naturellement l'homme.

Réduire les risques dans votre jardin : gestes simples

Quelques habitudes permettent de limiter les conditions favorables aux vipères :

  • Éloigner les tas de bois et les surélever avec des parpaings ou palettes ;

  • Utiliser un composteur fermé, retourner régulièrement le contenu ;

  • Éviter les fruits trop mûrs jetés entiers : les couper et les mélanger à des déchets secs ;

  • Tailler les haies et tondre régulièrement ;

  • Porter des chaussures fermées et des gants pour jardiner.

Certains végétaux comme la lavande, le romarin ou la menthe dégagent une odeur que les serpents évitent, sans pour autant être une barrière fiable. Ils peuvent compléter une stratégie globale d’entretien.

Que faire en cas de rencontre avec une vipère ?

Si vous croisez une vipère dans votre jardin :

  • Ne tentez pas de la repousser ;

  • Laissez-lui une issue de sortie ;

  • Si elle reste immobile, contactez un garde nature, les pompiers ou un vétérinaire ;

  • En cas de morsure, appelez le 15 ou le centre antipoison.

Ces reptiles ne cherchent pas le conflit, mais ils peuvent mordre s’ils sont surpris ou acculés.

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