Cafards : quel prix pour une désinfection ?

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Une vague de chaleur persistante, des égouts mal entretenus, des logements fragilisés : dans plusieurs villes françaises, la prolifération des cafards devient un casse-tête aussi sanitaire qu’économique. À Nîmes comme à Bastia, l’été 2025 s’annonce particulièrement rude sur ce front.

La chaleur et l’humidité, un terrain idéal pour leur reproduction

Les premiers signes sont visibles dès la tombée de la nuit. À Nîmes, les habitants de certains quartiers du centre-ville observent des remontées massives de cafards par les égouts (1). Des spécimens mesurant jusqu’à trois centimètres, visibles à l’œil nu sur les trottoirs, les murs, voire dans les logements. Cette situation n’est pas isolée : à Bastia, les mêmes scènes se répètent dans des résidences et jusqu’aux hauteurs périphériques, là où aucune présence n’avait été signalée auparavant (2).

Cette prolifération estivale de cafards s’explique par plusieurs facteurs connus :

  • Températures élevées propices à la reproduction ;

  • Humidité dans les caves, cuisines et salles d’eau ;

  • Accès facilité via les canalisations ou les fissures d’un bâtiment ;

  • Nourriture disponible, y compris les moindres miettes oubliées.

Les professionnels parlent d’une hausse de 20 % des demandes de désinsectisation à Nîmes cet été. À Bastia, certaines entreprises sont désormais sollicitées chaque année dans les mêmes résidences, signe d’un phénomène installé dans la durée.

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Les limites des traitements classiques

Face à cette propagation, les traitements chimiques montrent leurs limites. En Corse comme dans le Gard, les services municipaux interviennent surtout à la demande, sans traitement global des réseaux d’égouts. Et lorsqu’ils agissent, ils utilisent des produits faiblement dosés pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement (1).

Ce choix, s’il protège les habitants à court terme, ne rompt pas le cycle de reproduction rapide des cafards. À Bastia, les sociétés spécialisées expliquent être réduites à gérer les symptômes plutôt que la cause, faute d’interventions coordonnées à grande échelle.

Des risques sanitaires mal connus

Au-delà de la gêne visuelle, la présence de cafards pose de réels problèmes de salubrité :

  • Transport de bactéries pathogènes ;

  • Allergènes pouvant provoquer de l’asthme, surtout chez les enfants ;

  • Contamination des aliments, par contact avec les déjections.

Les cafards sont attirés par tout type de nourriture, y compris les déchets, les résidus sucrés ou les aliments mal emballés. Une simple boîte de céréales mal fermée peut suffire à nourrir une colonie.

Ménage, rangement, colmatage : les bons gestes à adopter

Avant même d’envisager une intervention professionnelle, certains gestes du quotidien peuvent freiner la progression des cafards dans un logement. Il ne s’agit pas de solutions miracles, mais de réflexes pratiques qui, cumulés, créent un environnement moins propice à leur installation.

  • Nettoyer régulièrement les pièces à risque, en particulier la cuisine et la salle d’eau, reste une priorité. Les cafards sont attirés par les miettes, les restes alimentaires et l’humidité. Passer un coup d’éponge après les repas, vider les poubelles chaque soir, nettoyer derrière les appareils électroménagers et éviter l’accumulation de vaisselle sont des actions simples mais efficaces.
  • La gestion de l’humidité joue aussi un rôle important. L’idéal est d’aérer les pièces fermées, d’utiliser des déshumidificateurs si nécessaire et de réparer rapidement les petites fuites (robinets, tuyauteries, siphons) qui peuvent fournir aux cafards un point d’eau durable.
  • Boucher les fissures, notamment autour des canalisations, permet de limiter leur passage. Un simple joint ou un mastic bien posé autour des tuyaux ou au bas des murs peut faire une vraie différence.

Certaines solutions naturelles peuvent aussi servir de répulsifs complémentaires. Le vinaigre blanc, l’huile essentielle de lavande ou de menthe poivrée, les pelures d’agrumes ou encore le bicarbonate de soude sont couramment utilisés dans les angles de pièce ou au fond des placards pour perturber l’odorat des blattes.

Enfin, dès l’apparition d’un cafard isolé, mieux vaut renforcer la vigilance. Un seul individu peut parfois précéder une colonie en expansion. Dans ce cas, surveiller les zones à risque, placer quelques appâts et agir sans attendre permet souvent d’éviter une situation plus difficile à maîtriser.

En immeuble, seul un traitement coordonné peut fonctionner

Dans les immeubles, le traitement isolé d’un seul logement reste inefficace. Les cafards se déplacent rapidement d’un appartement à l’autre par les canalisations ou les gaines techniques. L’idéal est donc de coordonner une intervention collective via le syndic et de procéder à plusieurs traitements répartis dans le temps (3).

Ce type d’opération représente un coût important, notamment pour les petites copropriétés. Certains résidents évoquent des budgets de plusieurs milliers d’euros dépensés chaque année en traitements. Faute de solution collective, ces efforts restent parfois vains.

Une présence qui tend à se banaliser

Face à des nuisibles résistants aux insecticides traditionnels et une reproduction accélérée par les canicules successives, les cafards gagnent du terrain en zone urbaine. Leur présence, encore taboue il y a quelques années, s’installe désormais comme une réalité ordinaire de la vie en ville.

L’été 2025 pourrait bien marquer un tournant : celui d’une prise de conscience collective, à la fois sur les limites des traitements isolés et sur la nécessité de gérer ce fléau à l’échelle des infrastructures.

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(1) franceinfo.fr
(2) France 3 Corse ViaStella
(3) anti-nuisible.com