Le décret publié le 1er août 2025 entérine un changement notable dans l’usage du chèque énergie : il ne peut plus financer de travaux de rénovation énergétique. Le gouvernement recentre cette aide sur sa fonction première : aider les ménages modestes à payer leurs factures d’énergie.
Le chèque énergie recentré sur les dépenses courantes
En 2025, le montant du chèque énergie varie entre 48 € et 277 €, selon le revenu fiscal de référence (RFR) et la composition du foyer. Il reste attribué automatiquement par l'Agence de services et de paiement (ASP) aux ménages dont le RFR par unité de consommation est inférieur à 11 000 €.
À compter de novembre 2025, les foyers éligibles recevront leur chèque pour couvrir des frais comme :
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l'électricité ou le gaz du logement,
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le fioul, les granulés, ou d’autres combustibles,
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les charges de chauffage dans les établissements collectifs (Ehpad, logements-foyers, etc.).
Fin du chèque travaux : une décision budgétaire
Jusqu'à présent, une partie du chèque énergie pouvait être convertie en “chèque travaux” pour financer :
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l’isolation,
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le remplacement d’un système de chauffage ancien,
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ou encore de petites rénovations énergétiques.
Mais cette possibilité, jugée peu utilisée (à peine 1 500 chèques par an) et moins efficace que d’autres dispositifs, est désormais supprimée. L’objectif affiché est de cibler les moyens publics sur des dispositifs plus adaptés à la rénovation comme MaPrimeRénov’ ou les CEE précarité.
Quelles alternatives pour les projets de rénovation ?
Même si le chèque énergie n’est plus mobilisable pour les travaux, plusieurs aides complémentaires existent toujours pour engager une rénovation énergétique :
MaPrimeRénov’ : l’aide de référence
Ce dispositif reste central. Il finance des opérations comme :
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l’isolation thermique (combles, murs, planchers),
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ou encore l’amélioration de la ventilation.
Le guichet pour les rénovations d’ampleur rouvrira le 30 septembre 2025, après plusieurs mois de suspension. Les foyers modestes peuvent prétendre à jusqu’à 11 000 € d’aides.
L’éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ)
Ce prêt sans intérêts permet de financer jusqu’à 50 000 € de travaux. Il est ouvert à tous les propriétaires et remboursable sur une période de 3 à 15 ans, à condition de faire appel à un professionnel certifié RGE.
Les aides locales
Selon les régions et les communes, des subventions spécifiques peuvent être proposées pour les mêmes types de travaux. L’idéal est de contacter sa mairie ou son conseil régional pour identifier les dispositifs disponibles.
Les certificats d’économies d’énergie (CEE)
Ces primes versées par les fournisseurs d’énergie viennent en complément, notamment via les offres “Coup de Pouce”. Elles s’appliquent à une large gamme de travaux (remplacement de chauffage, isolation, etc.) et sont souvent cumulables avec MaPrimeRénov’.
Ce que cela change au quotidien
En 2025, le chèque énergie retrouve une fonction exclusive : soulager les factures des foyers modestes. Pour les projets de rénovation, il faut donc désormais se tourner vers des dispositifs plus robustes, mieux adaptés aux budgets élevés des travaux. Les chèques travaux déjà émis avant l’entrée en vigueur de la réforme restent valables jusqu’à leur expiration, ce qui peut permettre de finir un chantier en cours.
Les autres dispositifs offrent encore un coup de pouce financier non négligeable. Pour en profiter pleinement et assurer des travaux de qualité, il est recommandé de faire appel à un professionnel certifié RGE. Ce partenaire vous accompagnera dans vos démarches et garantira un résultat optimal, pour un logement plus confortable et économique.