Ce bel arbre était déjà là bien avant vous dans votre jardin, mais il est temps de lui trouver un meilleur emplacement. Si vous craignez qu’il ne tombe sur votre maison en cas de tempête ou s’il empiète sur votre future terrasse, optez pour la transplantation. Une alternative intéressante à l’abattage, qui se révèle néanmoins délicate dans la pratique. Quand et comment faut-il s’y prendre ? Ootravaux vous donne tous les bons conseils pour réussir à transplanter votre arbre.
L'essentiel
- Pour déplacer un arbre en maximisant ses chances de reprise, vous devez anticiper et respecter toutes les étapes à la lettre : cernage de la motte au moins un an avant, puis préparation du trou, extraction, transport et plantation. Sans oublier l’entretien une fois l’arbre transplanté.
- Un arbuste ou un arbre jeune et vigoureux a plus de chances de bien vivre une transplantation, contrairement à un spécimen plus ancien dont les racines sont étendues.
- N’hésitez pas à solliciter un paysagiste professionnel si la tâche vous semble trop ardue ou risquée : il pourra transplanter votre arbre dans les règles de l’art.
Pourquoi transplanter un arbre ?
Pour lui trouver une meilleure place
Transplanter un arbre revient à le déplacer, et de nombreuses bonnes raisons peuvent justifier ce projet.
- L’arbre est situé trop près de votre maison actuelle ou future, et vous craignez qu’il ne tombe en cas de tempête.
- Vous envisagez la construction d’une piscine, l’installation d’une pergola dans votre jardin ou l’aménagement d’une allée de garage, pile à l’endroit où se situe l’arbre.
- Vous venez d’acheter un terrain et un arbre a déjà élu résidence à l’emplacement de votre futur salon.
Pour éviter de l’abattre
La transplantation d’un arbre, c’est avant tout la conservation de l’existant. En changeant un arbre ou un arbuste de situation dans votre jardin, vous évitez de l’abattre : la nature vous dit merci !
Comment transplanter un arbre : étapes et points de vigilance
Les conditions à vérifier avant la transplantation
La transplantation d’un arbre ne s’improvise pas : tout l’enjeu réside dans la reprise de l’arbre. Alors mettez toutes les chances de votre côté en vérifiant bien les points suivants.
- Le calendrier du projet : il doit commencer un à deux ans avant d’extraire l’arbre, avec la préparation de la motte.
- L’âge de l’arbre ou de l’arbuste : plus un arbre est jeune, plus il a de chances de reprendre. Les racines des arbres les plus anciens (au-delà de 50 ans selon les espèces) sont étendues, rendant l’opération plus délicate. Pour vous repérer, observez le houppier (la structure du branchage au sommet) : l’envergure du système racinaire doit faire à peu près la même taille !
- Son état de santé : les arbres et arbustes en bonne santé avec des feuilles et des branches vigoureuses tolèrent mieux la transplantation.
- Ses origines : le système racinaire d’un arbre cultivé en pépinière ou en pot est regroupé autour du tronc, et il est plus facile de le déplacer. Ce n’est pas forcément le cas d’un arbre issu de semis qui n’a jamais bougé.
Il n’est pas impossible de transplanter un arbre ancien ou affaibli, mais il vous faudra vous montrer plus attentif et rigoureux. En cas de doute, les conseils d’un paysagiste sont toujours bienvenus.
Cernage de la motte
L’étape du cernage doit être réalisée un à deux ans avant de déplacer l’arbre, en automne-hiver et hors période de gel. Cette opération incontournable consiste à former la motte en avance pour regrouper les racines près du tronc : cela atténue le traumatisme de l’extraction et aide grandement à la reprise.
- À l’aide d’une bêche, creusez un cercle dans le sol autour du tronc sur un mètre de profondeur ;
- coupez les racines à l’intérieur de la tranchée ;
- installez une ceinture de grillage autour de la future motte de terre ;
- remplissez le trou d’un mélange de terreau et de sable puis arrosez.
Attention : ne creusez pas avant d’avoir déterminé soigneusement le diamètre de la motte. Il doit être égal à un tiers de la hauteur de l’arbre, ou à 10 fois le diamètre du tronc mesuré à un mètre du sol.
Préparation du trou de plantation
Une semaine avant la transplantation, creusez le nouvel emplacement de l’arbre. Le trou doit être deux à trois fois plus grand que la motte pour l’installer confortablement, avec suffisamment d’espace autour et en-dessous.
Veillez à bien ameublir le fond du trou avec une bêche avant de le tapisser d’une couche de drainage (graviers, cailloux). Ootravaux vous conseille de conserver la terre lorsque vous creusez : vous la réutiliserez au moment de replanter.
Bon A SavoirLorsque vous choisissez la nouvelle position de l’arbre, vérifiez l’ombre portée, l’ensoleillement, les revêtements de sol à proximité et les distances réglementaires avec le voisinage.
Extraction et transport de l’arbre
Pour une extraction en douceur :
- attachez les branches qui pourraient casser pendant la transplantation ;
- creusez autour de la motte (si vous avez installé un grillage lors du cernage, ce sera plus facile) ;
- tranchez la terre sous la motte avec une bêche et soulevez-la progressivement du sol ;
- si nécessaire, munissez-vous d’un sécateur et sectionnez les racines qui gênent l’extraction.
Lorsque l’arbre est prêt, sortez-le du trou et transportez-le à l’aide d’un tire-fort (treuil) ou d’une grue selon sa taille et son poids. Un arbuste peut être déplacé plus aisément, en le posant sur une toile et avec l’aide de quelques bras.
Plantation dans le nouvel emplacement
Vous devez avant toute chose ôter le grillage et tapisser le nouveau trou d’un mélange de sa terre d’origine, d’engrais et de compost. Pensez aussi à planter un ou plusieurs tuteurs dans le trou avant d’installer l’arbre.
Ensuite, place à la plantation : posez l’arbre dans son nouvel emplacement, comblez le trou et arrosez généreusement. Enfin, fixez les tuteurs.
Entretien de l’arbre après transplantation
- Il faudra de l’eau, beaucoup d’eau, à votre arbre nouvellement transplanté pour favoriser ses chances de reprise. Pendant les deux ou trois premières années, arrosez-le abondamment toutes les trois semaines environ (moins souvent dans une région pluvieuse).
- Un paillage au pied de l’arbre aide également à conserver l’humidité et la fraîcheur du sol.
Quand transplanter un arbre ?
La saison idéale pour réaliser - et réussir - la transplantation d’un arbre à feuillage caduc (dont les feuilles tombent tous les ans) se situe dès le début de l’hiver et avant le printemps, entre novembre et mars. À cette période, la sève des arbres est au repos, les bourgeons n’ont pas encore éclos et la qualité du sol est favorable à la plantation.
Si l’arbre que vous souhaitez transplanter fait partie des vivaces persistantes ou des conifères, vous pouvez vous y prendre plus tôt, entre septembre et octobre. S’il s’agit d’un palmier, préférez un mois plus doux vers la fin du printemps.
Dans tous les cas, évitez les périodes de gel, de neige et de forte pluie ! Elles ne sont pas agréables pour vous, et encore moins pour l’arbre à transplanter.
À qui faire appel pour transplanter un arbre ?
Le paysagiste est le professionnel à solliciter pour réaliser la transplantation d’un arbre. Mieux vaut lui confier cette tâche si elle vous semble trop fastidieuse, si vous n’avez pas vraiment la main verte ou si l’arbre est trop lourd et/ou trop grand. En effet, les paysagistes sont équipés de machines spéciales (transplanteuses) qui exécutent l’ensemble des manœuvres de A à Z, de la préparation de l’arbre au façonnage du nouveau trou, jusqu’à la plantation.
Faire appel à une entreprise représente un investissement, mais offre aussi plus de chances de réussite à la transplantation. N’hésitez pas à demander des devis pour estimer le budget à engager et la faisabilité de votre projet.