Avec les températures qui dépassent les 30 °C dès la mi-juin, la question de la fraîcheur dans les logements revient sur le devant de la scène. Et tout le monde n’a pas les moyens ou l’envie d’investir dans une climatisation. Bonne nouvelle : il existe des gestes simples, parfois très économiques, pour faire baisser la température dans son intérieur sans recourir à un climatiseur.
Fermer tout en journée, aérer tôt le matin
Dès les premiers rayons du soleil, la meilleure stratégie reste de fermer fenêtres, volets et rideaux. Ce réflexe empêche la chaleur extérieure de s’infiltrer. L’idéal est d’installer un thermomètre extérieur pour comparer avec la température intérieure : dès que le dehors dépasse le dedans, on ferme tout.
À l’inverse, l’air peut être renouvelé tôt le matin, avant 9 h, lorsque la température extérieure est encore fraîche. C’est le moment de créer un courant d’air efficace. En ville, où les bâtiments emmagasinent la chaleur, l’aération est souvent plus efficace à l’aube qu’en soirée (4).
Utiliser l’eau à bon escient
L’eau joue un rôle rafraîchissant non négligeable. Quelques idées à tester chez soi :
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humidifier des rideaux fraîchement lavés et encore mouillés ;
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nettoyer les sols à l’eau froide ;
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étendre du linge humide à l’intérieur ;
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utiliser un brumisateur ou un linge mouillé sur la peau.
L’évaporation de l’eau dans une pièce peut faire baisser la température ambiante tout en restant très accessible au quotidien.
Miser sur les plantes
Les plantes d’intérieur ont un double effet intéressant : elles dépolluent l’air et génèrent de l’humidité via la transpiration. Certaines espèces sont réputées plus efficaces, comme le ficus, l’aloe vera ou la plante-araignée. Il est conseillé de les placer près des fenêtres, mais pas dans les chambres où l’humidité pourrait gêner le sommeil.
À l’extérieur, un arbre bien positionné peut, à lui seul, évaporer jusqu’à 450 litres d’eau par jour, soit l'équivalent de cinq climatiseurs pendant 20 heures (1).
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Réduire les sources de chaleur intérieure
Certains appareils, même en veille, dégagent de la chaleur. Éteindre systématiquement téléviseurs, ordinateurs ou box permet de limiter la hausse de température. À titre d’exemple, un ordinateur portable allumé produit l’équivalent d’un petit radiateur de 150 W.
La cuisine est aussi un point chaud. Préférer des repas froids ou cuisiner en extérieur peut faire la différence. Le barbecue devient alors un allié indirect de la fraîcheur intérieure.
Remplacer les ampoules et limiter les électroménagers
Les ampoules halogènes ou classiques émettent beaucoup de chaleur. Passer aux ampoules LED limite ces apports et réduit la consommation électrique. Même logique pour les électroménagers : éviter d’utiliser le four, le sèche-linge ou le lave-vaisselle aux heures chaudes, ou les programmer tôt le matin ou tard le soir.
Bien utiliser les ventilateurs
Un ventilateur ne refroidit pas l’air, mais il crée une sensation de fraîcheur par mouvement. Pour amplifier cet effet :
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Poser une bouteille d’eau congelée ou un saladier rempli de glaçons devant ;
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Diriger le ventilateur vers du linge humide ;
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Le placer pour expulser l’air chaud vers l’extérieur le matin.
En termes de coût, un ventilateur oscille entre 30 et 400 €, mais reste bien moins gourmand qu’une climatisation.
Des équipements accessibles pour plus de confort
Quelques achats ciblés peuvent aussi aider :
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Rideaux thermiques (à partir de 20 €) qui isolent du chaud en été et du froid en hiver ;
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Brumisateurs manuels ou rafraîchisseurs d’air, avec une baisse possible de 2 à 3 °C dans une pièce ;
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Thermostats connectés, utiles pour moduler le fonctionnement d’une climatisation si elle est déjà présente, en évitant les excès.
Vrai ou faux ? Ces idées reçues pour se rafraîchir
Si certains gestes simples permettent réellement de garder son logement au frais, d'autres réflexes, pourtant répandus, peuvent s’avérer inefficaces voire contre-productifs. À l’opposé des bonnes pratiques détaillées plus haut, ces idées reçues donnent parfois une fausse impression de fraîcheur… mais nuisent en réalité au confort thermique.
Douche froide = rafraîchissement ? Faux
L’eau glacée provoque un choc thermique : le corps réagit en produisant davantage de chaleur pour rétablir sa température, ce qui peut provoquer des vertiges voire un pic de tension.
Boire de l’eau glacée = bonne hydratation ? Faux
L’eau très froide perturbe la digestion et la thermorégulation : elle oblige le corps à dépenser de l’énergie pour la réchauffer.
La bière fraîche = rafraîchissement ? Faux
Alcool = vasodilatation + déshydratation : la sensation de froid est trompeuse et intensifie la chaleur interne.
Mettre la clim à fond = bon réflexe ? Faux
Un écart de plus de 7 °C entre intérieur et extérieur peut provoquer un choc thermique (maux de tête, rhinites…) ; mieux vaut rester vers 26 °C.
Aérer en pleine journée = utile ? Faux
Ouvrir fenêtres et volets quand il fait plus chaud dehors augmente la température intérieure : la bonne stratégie, c’est fermer pendant la journée et aérer aux heures fraîches.
(1) ADEME – Guide “Comment garder son logement frais tout l’été ?”.
