Alors que la tempête Benjamin place ce jeudi plusieurs départements en alerte orange pour vents violents, pluies intenses ou risque de vagues-submersion, la question de la sécurisation des toitures revient au premier plan. Dans ce contexte, l’exemple du Val-d’Oise, frappé il y a quelques jours par une tornade meurtrière, met en lumière un autre danger : celui des faux couvreurs et des devis abusifs. Profitant de la détresse des sinistrés, des prétendus artisans multiplient les démarches trompeuses et les prix gonflés
Des démarchages abusifs à toute heure
À Ermont, les sinistrés racontent avoir vu défiler des dizaines d’artisans, souvent inconnus, proposant des réparations en urgence. Certains frappent aux portes tard dans la nuit, d’autres déposent des prospectus à la chaîne. Les tarifs varient du simple au double : des habitants se sont vu proposer des bâchages de toit à 2 500 ou 3 000 euros, avant de « négocier » à 1 500 euros. Ces montants, sans devis clair ni facture, laissent craindre de véritables escroqueries.
Des professionnels du secteur rappellent quelques précautions :
- vérifier la présence de l’entreprise au registre du commerce,
- consulter les avis clients,
- toujours contacter son assurance avant d’accepter un devis.
Les assureurs, eux, rappellent que les sinistrés doivent documenter les dégâts avec des photos et ne pas céder à la précipitation.
Une méthode d’arnaque bien rodée
Les escrocs se présentent comme des artisans compétents, parfois munis de logos officiels ou de fausses cartes professionnelles. Leur discours est rodé : il y aurait une fuite, une tuile déplacée, un risque d’infiltration. Ils proposent une inspection pour quelques dizaines d’euros, avant d’annoncer des travaux urgents à prix exorbitants.
Une fois chez les particuliers, certains simulent des dégâts, utilisent des photos truquées, voire abîment eux-mêmes des éléments pour justifier leur intervention. L’arnaque peut aller jusqu’à des paiements gonflés sur terminal bancaire ou des signatures forcées sur des devis incomplets.
Des victimes ciblées et démunies
Les personnes âgées ou isolées restent les plus exposées. Les escrocs misent sur la peur et l’urgence : éviter une infiltration ou une aggravation des dégâts. Ces situations de stress les rendent particulièrement vulnérables. Des victimes ont signalé des factures de plusieurs milliers d’euros pour des interventions qui n’ont jamais été réalisées, ou mal exécutées.
Les bons réflexes pour éviter la fraude
Face à ce phénomène, quelques gestes simples peuvent limiter les risques :
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Ne jamais accepter une intervention sans devis écrit et daté ;
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Vérifier le numéro SIRET de l’entreprise sur Internet ;
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Ne pas payer immédiatement ;
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En cas de doute, contacter son assureur pour signaler le comportement suspect ;
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Se rappeler qu’un délai de rétractation de 14 jours existe pour tout contrat signé à domicile.
Les assureurs soulignent que certaines formules d’assurance habitation incluent une protection juridique, utile pour accompagner les victimes dans leurs démarches.
Prendre le temps, même dans l’urgence
Après une catastrophe naturelle, la tentation de réparer vite est compréhensible. Mais les arnaques profitent précisément de cette hâte. L’idéal reste de contacter son assurance, de vérifier les entreprises et d’attendre un devis clair avant toute signature. Mieux vaut patienter quelques jours que de se retrouver avec une facture abusive ou des travaux bâclés.
Vous l'avez compris, choisir un couvreur demande méthode et vigilance. Entre les labels, les devis détaillés et les assurances obligatoires, chaque détail compte pour un toit durable et conforme aux règles. Ootravaux rappelle enfin qu’un professionnel transparent sur ses qualifications et ses garanties reste le meilleur gage de confiance pour des travaux sereins.
Avec les artisans Ootravaux