Farid : "Le lendemain, on est tombé sur une immense flaque d'eau dans le sous-sol !"

Retards, mauvaises surprises, dépenses hors budget… Ils partagent leurs expériences de rénovation avec sincérité et humour. Dans cet épisode, Farid nous raconte ses travaux de rénovation entre succès et déboires : si l'électricité a été parfaitement réussie, la plomberie, elle, fut complètement ratée.

Le projet en bref

• Prénom : Farid
• Âge : 29
• Lieu des travaux : Bezons (Val d’Oise)
• Son projet : une mise aux normes complète de l’électricité, avec un passage du gaz à l’électrique dans la cuisine 
• Date de début des travaux : avril 2023
• Durée des travaux : 1 mois
• Dépenses totales :  7 157, 83 € TTC

Une maisonnette à rénover

Après des années en appartement avec des voisins bruyants, Farid et sa compagne font en 2023 l’achat d’une petite maison de 52 m², dotée d’une cour de 98 m², à Bezons dans le Val d’Oise. 

Cette maisonnette de style provençal correspond parfaitement à leur “budget pas fou”. Mais surtout, elle est idéalement située, dans une rue à sens unique tranquille et proche d’un arrêt de tramway. A eux le calme et la liberté ! 

Le logement n’appartient pas à une copropriété, ils peuvent donc réaliser des travaux à leur guise. Et des travaux à faire, il y en a ! La maison, construite en 1970, est dans son jus. Tout est à refaire, notamment l’électricité. Sans parler de la façade peinte en orange, des portes intérieures bleu fluo… 

L’urgence : l’installation électrique à mettre aux normes

Première étape des rénovations : l’électricité. Pour des raisons de sécurité évidentes et de confort, l’installation doit être remise aux normes. 

A la recherche du meilleur pro

Pour trouver un bon électricien, Farid commence par demander des recommandations à quelques collègues. Il obtient le nom d’un artisan, “un peu un homme à tout faire”, qui passe faire un constat et lui envoie un devis. Farid fait confiance à ses collègues, mais le montant lui paraît plutôt élevé. Il décide donc de comparer les prix : il se rend sur Ootravaux et fait une demande de devis. “J’avais vu juste ! Ce premier devis était dans la fourchette haute, et avec ces nouvelles estimations, j’ai pu faire un choix éclairé pour mes travaux et mon budget.” 

Après avoir consulté les avis, Farid prend rendez-vous avec un électricien, qui le convainc beaucoup plus : “Il m’a plu parce qu’il paraissait maîtriser son sujet. Dès sa première visite, il anticipait beaucoup les travaux, en repérant les spécificités de notre logement. Le montant de son devis a fini de nous convaincre : il était 1 500 € moins cher que les autres ! Donc on lui a fait confiance.”

Le déroulement des travaux

Les travaux commencent alors, et tout se déroule au mieux. L’artisan remplace les prises, le tableau électrique et les disjoncteurs par de nouveaux modèles. Dans la salle de bains, la cuisine et le sous-sol, il installe des liaisons équipotentielles sur la tuyauterie : ces dispositifs relient les tuyaux métalliques à la terre, pour supprimer le risque d’électrocution s’ils étaient accidentellement parcourus par un courant. 

Les délais sont respectés, avec seulement deux jours de retard mais “ce n’était pas gênant, on savait dès le départ que tous les projets font face à des imprévus.” La seule contrainte est la date prévue pour la pose de la cuisine, et finalement, tout s’enchaîne parfaitement : l’électricité est terminée une semaine avant la livraison de la cuisine. 

Electricité : le bon devis

Couper le gaz dans la cuisine : un torrent de problèmes

Pour moderniser encore plus la cuisine, Farid souhaite couper l’arrivée de gaz définitivement et passer à l’électrique. Il décide de demander à son électricien les coordonnées d’un chauffagiste : “On voyait qu’il faisait du bon taf, alors on lui a demandé de nous recommander quelqu’un. Immédiatement, il nous parle d’un ami à lui.” Farid demande un devis : 563,20 € TTC. Ce prix lui semble raisonnable, il signe. 

Au début, tout se passe bien : le plombier-chauffagiste vient et coupe le gaz. Les choses se gâtent quand le couple lui explique par où ils souhaitent faire passer l’eau. L’artisan acquiesce leurs demandes mais lorsqu’il examine les conduits, en suivant celui de la cuisine jusqu’au sous-sol, il remarque un problème de raccordement dans une paroi cloisonnée. Du plâtre empêche d'accéder aux tuyaux dans le mur. Le plombier affirme que ce n'est pas aux normes et qu'il faut rectifier cela. Convaincu par son assurance, le couple lui donne le feu vert. Il commence alors à percer des trous dans les murs.

Toutefois, le lendemain, Farid et sa compagne font face à une très mauvaise surprise. “Cette nuit-là, il a plu des torrents, et le matin en se levant, on est tombé sur une grande flaque d’eau dans le sous-sol ! C’était une grosse fuite, ça n’arrêtait pas de couler.” Ils confrontent l’artisan, qui dit que les tuyaux étaient mal accordés et que ce n’est pas de sa faute. 

Farid appelle son assurance mais leur plombier ne peut intervenir que dans un mois. Impossible d’attendre, il trouve un autre artisan dans l’urgence pour reboucher le trou, changer les tuyaux et tout accorder, pour un montant de 266,83 € TTC. 

Un résultat mitigé

Farid et sa compagne sont ravis du travail réalisé par l’électricien. L’électricité est refaite dans toute la maison, entièrement aux normes. L’électricien leur a aussi fourni des prises électriques d’une marque réputée, et a changé les luminaires dans la cuisine et le séjour. “Ça fait vraiment la différence. L’ambiance est complètement transformée et la cuisine, beaucoup plus fonctionnelle.” 

Quant à la plomberie, “c’est réparé, il y a de temps en temps un petit filet d’eau qui sort, mais ça fait l’affaire pour l’instant.” Le couple n’a pas eu envie d’engager une bataille judiciaire, mais a tout de même demandé conseil à un ami juriste. Finalement, il a décidé de ne pas payer le premier artisan, après lui avoir envoyé un courrier pour contester la facture. 

La morale de son histoire : prendre le temps de trouver le bon artisan

Ce que Farid retient de ses travaux, c’est qu’il faut bien se renseigner sur les artisans avant de signer un devis, et de ne pas se contenter d’une simple recommandation !

“Après l’électricité, on a fait appel à un couvreur. Il n’était pas loin de chez nous, un peu insistant, donc on l’a pris, sans trop faire de vérifications. Un an et demi plus tard, il y a plusieurs éléments de la couverture qui n’ont pas tenu. Il faut qu’on fasse de nouveau appel à un pro pour la toiture et les gouttières. Après ces deux mésaventures, pour nos prochains travaux, on prend notre temps pour choisir le bon artisan !”

En effet, Farid et sa compagne n’en ont pas fini avec les rénovations. Prochaine étape : l’isolation. Puis, changer la cheminée, remplacer le ballon d’eau chaude pour passer à l’électrique, refaire la ventilation… Ils ont des projets plein la tête !

Même s’il existe des recours contre les malfaçons, l’idéal est de faire un maximum de recherches avant de signer un devis, et ainsi éviter le stress et la perte de temps qu’elles occasionnent. Pour cela, comparez plusieurs devis, et renseignez-vous au maximum sur les artisans : 

• vérifiez leur immatriculation ;
• contrôlez leurs certifications et labels ; 
• lisez les avis sur Internet ;
• demandez des exemples de réalisations passées.

Ainsi, vous vous assurerez d’avoir trouvé un pro fiable !

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Quel recours en cas de travaux mal réalisés ?

Comment faire constater une malfaçon ?

Une malfaçon est un défaut ou une imperfection dans un ouvrage suite à sa construction ou sa rénovation. Elle affecte négativement la solidité, la sécurité ou la qualité du logement. Elle peut être constatée dès la réception de l’ouvrage, ou bien des semaines voire des années plus tard.

La loi offre plusieurs protections contre les malfaçons. Notamment, les artisans doivent obligatoirement souscrire à la garantie décennale (loi Spinetta de 1978), qui vous protège en cas de dommages affectant la solidité d’un logement ou le rendant inhabitable.

Pour constater une malfaçon, voici les étapes à suivre :

• Documentez au maximum le problème avec des photos ou des vidéos. Rassemblez aussi tous les documents relatifs aux travaux : devis signé, correspondances avec l’artisan…
• Notifiez l’artisan par une lettre recommandée avec accusé de réception, dans laquelle vous décrivez en détail les malfaçons constatées. Ce courrier, dans lequel vous pouvez préciser le délai accordé à l’artisan pour réparer les malfaçons, constitue la première preuve de vos démarches.
• Si l’artisan conteste les malfaçons, faites appel à un expert pour une constatation objective.

Bon à Savoir

Si à la réception des travaux, vous constatez une malfaçon, le paiement final sera suspendu jusqu’à la résolution du litige. Payez donc uniquement à votre artisan les prestations conformes au contrat.

Les différents recours en cas de malfaçon

Une fois la malfaçon constatée, plusieurs options s’offrent à vous :

• le recours à l’amiable, si vous parvenez à vous mettre d’accord avec l’artisan en dehors des tribunaux. C’est la solution la plus rapide et la moins coûteuse. Elle peut impliquer une réparation des malfaçons, une compensation financière (remboursement total ou partiel)…
• faire appel à un tiers neutre pour vous aider à communiquer avec l’artisan et à trouver une solution, dans le cadre d’une médiation, ou pour les litiges les plus conflictuels, d’un arbitrage judiciaire.
• le dépôt de plainte, lorsque les autres tentatives de résolution ont échoué. Il est recommandé de se faire accompagner d’un avocat, surtout dans les cas complexes. Vous devrez constituer un dossier regroupant les éléments prouvant les malfaçons : devis, contrat, photos des malfaçons, correspondances, rapports d’expertise…