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Votre poêle à bois se met à fumer au démarrage ou refoule les fumées à l’intérieur de la maison ? Il faut agir rapidement pour éviter l’inconfort et les intoxications. Plusieurs explications sont possibles : un tirage d’air insuffisant, un conduit d’évacuation bouché, un défaut d’étanchéité ou encore un combustible trop humide. Ootravaux détaille les solutions et réponses pour remédier à chaque problème.

L'essentiel
  • L’une des raisons les plus fréquentes d’un poêle qui refoule est un mauvais tirage d’air : cela peut être dû à un défaut de réglage de l’appareil, à un conduit bouché ou mal dimensionné.
  • Pensez à vérifier la qualité du combustible. Un bois humide a tendance à produire une fumée importante lorsqu’il brûle.
  • Pour corriger un défaut des conduits, un dysfonctionnement de l’appareil ou pour ramoner la cheminée, il est recommandé de faire appel à un professionnel rapidement.

Poêle à bois qui fume : quelles sont les causes possibles ?

Le tirage du poêle à bois est insuffisant

Le tirage d’air correspond à la capacité d’aspiration du conduit. C’est l’un des éléments qui impacte la performance du chauffage et la consommation en bois. Lorsqu’il est insuffisant, la combustion du bois n’est pas optimale et le poêle fume.

Plusieurs facteurs entraînent un sous-tirage :

  • Un mauvais réglage du poêle ;
  • Des courants d’air intérieurs, des perturbations dues à la VMC ou à la hotte de cuisine ;
  • Un conduit de cheminée inadapté ou mal dimensionné.

Enfin, un tuyau d’évacuation trop froid provoque une surproduction de fumée au moment d’allumer le poêle.

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Le combustible est humide

Quel que soit le type de combustible (bûchettes, plaquettes ou granulés), il doit être sec, propre et sain. D’abord pour une meilleure efficacité, plus de chaleur et d’énergie, mais aussi parce qu’un combustible humide dégage plus de fumée. Cela encrasse le conduit de cheminée : l’excédent ne peut plus être évacué et envahit l’habitation.

La porte présente un défaut d’étanchéité

La porte du poêle à bois ferme la chambre de combustion, c'est-à-dire le foyer. Elle est dotée d’un joint étanche pour éviter que les fumées ne s’échappent dans la maison. Si le joint est usé ou abîmé, cela provoque un défaut d’étanchéité.

Le conduit d’évacuation est bouché

Lors de la combustion, la suie et le bistre se déposent sur les parois du conduit. Lorsque le tuyau est encrassé, les fumées ne s’évacuent plus correctement. Elles sont refoulées au démarrage ou lors de l’ouverture de la porte du foyer.

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Les éléments à vérifier pour le bon fonctionnement du poêle

Le conduit est-il bien dimensionné ?

Les dimensions et la configuration du conduit sont essentielles pour assurer un tirage d’air suffisant. La réglementation NF DTU 24.1 impose des normes d’installation des cheminées de poêles à bois :

  • Le faîtage doit dépasser la toiture de la maison de 40 cm pour résister au vent ;
  • Si le conduit fait un coude, un angle vif de 90° doit être évité.

En cas de défaut, un spécialiste ou un installateur de cheminées peut vous conseiller une solution à la mesure de votre système de chauffage : pose d’un chapeau anti-vent au niveau de la sortie de cheminée, amélioration de la ventilation avec un extracteur de fumée…

Le conduit de cheminée a-t-il été ramoné ?

Le ramonage est obligatoire au moins une fois par an, parfois deux lorsque la réglementation de votre département l’impose. Ces travaux d’entretien des tuyaux de cheminée sont réalisés par un professionnel : un fumiste, un cheministe ou un ramoneur.

  • Cela permet de mieux évacuer les fumées et d’obtenir un meilleur rendement du poêle.
  • Cette intervention limite aussi le risque d’intoxication au monoxyde de carbone ou d’incendie. Pensez à conserver le certificat de ramonage remis par le spécialiste, il peut être demandé par votre assurance en cas de sinistre.

Le poêle à bois est-il en bon état ?

Plusieurs signes sont révélateurs d’un poêle en mauvais état de fonctionnement :

  • Les joints sont craquelés ou effilochés ;
  • La porte de la chambre de combustion claque à la fermeture ;
  • La vitre du poêle noircit après chaque utilisation et l’appareil s’encrasse vite ;
  • Son rendement diminue : il chauffe moins et nécessite plus de combustible.

Ces éléments sont vérifiés par le ramoneur lors d’une visite de contrôle. Il s’assure de la qualité des joints et de l’état du chauffage. Il vous dispense aussi des conseils d’entretien pour obtenir de meilleures performances.

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La ventilation crée-t-elle des appels d’air ?

La VMC ou la hotte de la cuisine, par exemple, créent des appels d’air dans la pièce, et empêchent la sortie des fumées vers l’extérieur. La VMC peut ainsi provoquer un tirage inversé. Pour identifier une cause probable de mauvais tirage, vous pouvez couper le système de ventilation ou ouvrir une fenêtre au démarrage du poêle.

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Des gestes simples mais indispensables

Utiliser un combustible sec

Assurez-vous que le combustible est bien sec, lors de l’achat comme pour le stockage : son taux d’humidité ne doit pas dépasser 20 %. Il peut être stocké sous abri, dans un espace sec et bien ventilé. Il est recommandé d’éviter le bois traité, qui peut libérer des substances polluantes.

Voici ce qu’il faut retenir pour bien choisir le combustible de votre système de chauffage.

Les granulés et pellets

  • Ils sont issus de la transformation du bois, séchés et compressés pour être utilisés dans les poêles et chaudières.
  • Les normes DINplus, ENplus ou NF biocombustibles haute performance garantissent un taux d’humidité inférieur ou égal à 10 %.

Les bûches compressées

  • Comme les granulés, les bûches compressées sont séchées lors de leur fabrication.
  • Elles ont un taux d’humidité de 10 à 12 % et un pouvoir calorifique proche de celui des pellets.

Les plaquettes

  • Les plaquettes forestières sont formées à partir de bois déchiqueté et de branches broyées.
  • Leur taux d’humidité oscille entre 20 et 25 %.

Les bûches traditionnelles

  • Elles sont issues de la découpe des arbres et leur capacité de chauffe varie selon l’essence du bois.
  • Le bois de chêne, hêtre ou frêne possède un bon pouvoir calorifique et brûle plus longtemps. Le bois issu des arbres résineux (mélèze, pin…) offre de belles flambées vives.
  • La norme NF Bois de chauffage garantit un taux d’humidité qui ne dépasse pas 20 %.

Ouvrir doucement la porte et opter pour la méthode d’allumage inversé

Lorsque le conduit de cheminée est froid, ou lorsque les conditions météorologiques extérieures sont mauvaises (pluie, vent…), la fumée peut être refoulée dans la maison. Optez pour la méthode d’allumage inversé, en posant l’allume-feu au-dessus du combustible, et non en dessous.

La porte du poêle doit être ouverte doucement, pour éviter l’appel d’air.

Entretenir régulièrement le poêle à bois

  • Les cendres sont à vider deux à trois fois par mois pendant la période de chauffe (boîte à cendres et chambre de combustion). Cela favorise une meilleure combustion lors de la flambée suivante et évite la surproduction de fumée.
  • Vous pouvez également nettoyer les parois internes et la vitre du poêle pour ôter la suie.

Qui contacter pour un poêle à bois qui fume ?

Si votre poêle à bois fume en intérieur, il est recommandé de quitter la pièce et d’aérer autant que possible pour éviter toute intoxication. Contactez un chauffagiste ou un cheministe pour qu’il intervienne rapidement : vous pouvez demander des devis en ligne pour trouver un spécialiste des poêles près de chez vous.

Il pourra identifier la cause du refoulement de fumée, de sorte à vous proposer des réponses à la mesure du problème :

  • Installation d’un aspirateur de fumée ou d’un ventilateur d’aspiration sur le toit ;
  • Remplacement du joint de la porte du poêle ou d’autres pièces usées ;
  • Nettoyage et ramonage du conduit de cheminée ;
  • Remplacement ou modification du conduit ;
  • Installation d’un rehaussement du conduit de cheminée sur le toit de la maison…
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