Pour ventiler une maison ou un appartement et offrir un air sain à ses occupants, la VMR (ventilation mécanique répartie) fait partie des solutions envisageables. Elle est d’ailleurs conseillée dans le cadre d’une rénovation, en raison de son installation plus simple que celle d’autres systèmes de ventilation. L’air circule dans le logement grâce à des extracteurs placés dans les pièces humides. Ce procédé reste aujourd’hui moins répandu que celui de la VMC. Fonctionnement et avantages, limites et budget : Ootravaux vous aide à y voir plus clair pour choisir le système qui correspond le mieux à votre habitation.
L'essentiel
- La VMR aère efficacement maisons et appartements en faisant circuler l’air dans l’habitation. L’air vicié est évacué par des extracteurs d’air situés dans la cuisine, la salle de bains ou la buanderie. Il est remplacé grâce à des aérateurs placés dans les espaces de vie.
- Ce type de ventilation offre plusieurs avantages : une pose plus simple que celle d’une VMC, pas de gaines supplémentaires, un fonctionnement intermittent ou permanent et une consommation énergétique moindre.
- Il répond aux impératifs d’une installation sur-mesure lorsque vous rénovez un logement ancien. En revanche, les dernières normes n’autorisent pas cette méthode pour les constructions neuves.
Pourquoi un bon système de ventilation est indispensable ?
Ventiler consiste à remplacer l’air vicié d’un logement par un air neuf et sain. C’est essentiel pour le confort au quotidien, mais aussi pour la santé !
- Un bon système de ventilation contribue à maintenir un air intérieur sain et à lutter contre les pollutions de la maison (poussières, pollens, composés organiques volatiles…).
- Il limite les atmosphères humides et leurs effets néfastes, pour l’habitation (condensation, moisissures…) comme pour les occupants (troubles respiratoires…).
La loi encadre d’ailleurs l’obligation de ventiler les habitations. L’arrêté du 22 octobre 1969 relatif à l’aération des logements l’impose pour tout logement construit depuis 1969.
Bon à savoir : une isolation de meilleure qualité, notamment dans les habitations anciennes, renforce leur étanchéité à l’air mais limite la circulation naturelle de l’air. Dans le cadre d’une rénovation, il faut donc s’assurer que le bâtiment soit toujours bien ventilé.
Sachez enfin qu'il existe plusieurs solutions pour ventiler mécaniquement son logement. La VMC, ou ventilation mécanique contrôlée, se décline en simple ou double flux, en flux hygroréglable ou thermodynamique. En plus de la VMR, il existe aussi la ventilation mécanique par insufflation (VMI). La ventilation par insufflation présente un avantage pour le chauffage : si nécessaire, elle apporte de la chaleur (en plus d’un air renouvelé à l’intérieur).
Comment fonctionne la ventilation mécanique répartie ?
Mieux comprendre la VMR
Ce terme désigne l’ensemble des extracteurs et aérateurs placés dans les pièces que vous souhaitez aérer.
- Non connectés entre eux, ils sont totalement autonomes.
- L’air pollué est évacué par une sortie placée sur la façade du bâtiment, au niveau d’une pièce de service ou humide (salles de bain ou d’eau, buanderie...).
- L’air neuf est apporté dans les espaces à vivre (séjour, salon ou chambre par exemple) depuis une entrée d’air avec un débit réglable.
- Le flux d’air se règle de façon différente pour chaque extracteur.
Enfin, en fonction du modèle choisi, l’extracteur sera permanent ou intermittent (pour s’adapter à l’hygrométrie).
Bon à savoir : le taux d’hygrométrie d’une habitation, c'est-à-dire le degré d’humidité dans l’air ambiant, doit être compris entre 40 et 70 %. Lorsqu’il dépasse 70 %, il risque d’entraîner la formation de condensation et de moisissures sur les murs, et provoquer une gêne respiratoire. Mais attention aussi à éviter un air trop sec, qui cause des irritations dans les yeux ou la gorge !
Les différences entre la VMR et la VMC
Plusieurs aspects distinguent les 2 modes de ventilation. Il faut notamment retenir que le principe de la VMR est plus simple et moins coûteux :
- la ventilation mécanique répartie repose sur plusieurs extracteurs d’air non reliés entre eux, au contraire de la VMC qui nécessite un réseau de gaines et de bouches d’extraction ;
- le circuit d’extraction de l’air est plus court, ce qui signifie des économies d’énergie.
L’installation d’une VMR est moins lourde que celle d’une VMC (et son prix plus accessible), ce qui explique pourquoi cette solution est préconisée lorsque vous rénovez une habitation.
Quels sont les avantages et les inconvénients d’une VMR ?
Les points forts de la ventilation mécanique contrôlée
Voici les principales qualités à retenir.
- Une facilité d’installation : les aménagements les plus importants consistent à percer des trous dans les murs qui donnent vers l’extérieur. Ces trous vont accueillir les unités d’extraction. La VMR ne nécessite pas de conduits entre les différentes pièces. De quoi faciliter les opérations, notamment pour les maisons dont la configuration est complexe ou peu adaptée aux longs circuits d’aération.
- Une ventilation à la mesure de l’habitation. Les travaux se limitent aux pièces à aérer. Le débit d’air se règle en fonction des besoins de chaque espace intérieur. Une salle de bains utilisée plusieurs fois dans la journée, par exemple, nécessite une ventilation plus importante qu’une cuisine. Dans les pièces d’eau, prévoyez un renouvellement du volume d’air 10 à 15 fois par heure, contre 6 à 10 fois par heure pour une cuisine.
- Plus économique qu’une VMC. Le coût de l’aménagement est moins élevé et le circuit d’extraction moins gourmand en énergie au quotidien. En moyenne, un extracteur de VMR présente une consommation énergétique entre 5 et 9 Wh.
- Un nettoyage facile. Les filtres des bouches nécessitent un entretien régulier. Il est plus simple que celui d’autres systèmes d’aération, puisqu’il n’y a pas de nettoyage de tuyaux à prévoir.
- Moins de nuisances sonores. Le bruit produit par la bouche d’extraction d’une VMR s’élève à environ 30 dB, contre 35 dB pour la bouche d’une VMC. Un plus pour le confort !
Les limites : une solution peu adaptée aux constructions neuves
Le principal inconvénient de la VMR reste surtout son champ d’application : ce type de ventilation ne convient pas aux constructions neuves. En effet, la VMR ne répond pas aux exigences de la réglementation thermique RT 2020 pour les logements neufs.
Étapes et démarches : comment installer ce mode de ventilation ?
Faire appel à un professionnel
L’installation d’une VMR dans une maison ou un appartement nécessite une bonne expertise et de solides connaissances techniques. Pour se montrer efficace, ce mode d’aération nécessite de maintenir un flux d’air dans la maison, en créant une circulation naturelle entre les pièces de service (où l’atmosphère est habituellement plus humide) et les espaces à vivre. Un professionnel pourra aussi définir comment installer le dispositif dans des conditions optimales.
Établir plusieurs devis auprès de spécialistes
Lors de vos recherches, demandez plusieurs devis auprès de professionnels (entreprises et artisans) pour bénéficier du meilleur prix. N’hésitez pas à demander au moins 3 devis pour comparer le coût de votre projet et faire jouer la concurrence. Sélectionnez des professionnels qualifiés (Qualibat, RGE…) pour vous assurer d’une intervention de qualité !
Vérifier la réglementation du logement
- La VMR répond aux impératifs de la RT 2020 dans le cadre d’une rénovation, même si elle n’est pas conforme pour une construction neuve.
- Si vous résidez dans un immeuble en copropriété, vérifiez le règlement de copropriété : une autorisation de l’assemblée générale des copropriétaires est parfois nécessaire. En effet, les travaux impliquent notamment de percer des trous dans la façade.
Avec les artisans Ootravaux
(1) Prix moyens issus de différents sites de construction et travaux